Nancy : L’homme suspecté d’avoir agressé un prêtre de 74 ans a été hospitalisé en psychiatrie
enquête en cours Juste avant l’agression du religieux, le suspect aurait scandé « Tous les catholiques sont des pédophiles »
Son état de santé n’était pas propice à son maintien en garde à vue. Suspecté d’avoir violemment agressé samedi matin un prêtre âgé de 74 ans dans le centre-ville de Nancy, un homme âgé de 38 ans a été hospitalisé en milieu psychiatrique.
Après avoir été examiné par un expert, l’homme a vu sa garde à vue être levée. Cependant, cette dernière reprendra lorsque l’état de santé du suspect le permettra, a indiqué dimanche le procureur de Nancy, François Capin-Dulhoste.
Le mis en cause avait été placé en garde à vue pour des faits de violences aggravées par trois circonstances - ivresse, arme et religion de la victime - par les policiers du commissariat de Nancy, a précisé à l’AFP François Capin-Dulhoste.
« Tous les catholiques sont des pédophiles »
Le prêtre, âgé de 74 ans selon le parquet (la préfecture de Meurthe-et-Moselle avait dans un premier temps évoqué 75 ans), était vêtu de sa soutane lorsqu’il est sorti de chez lui samedi aux alentours de 7 heures. Il a alors « croisé dans une rue du vieux Nancy un individu de 38 ans qui l’a apostrophé en ces termes : ''Tous les catholiques sont des pédophiles'' », explique le magistrat. Des propos faisant manifestement référence aux récents scandales de pédocriminalité dans l’Eglise.
L’homme a ensuite couru en direction du prêtre et lui a asséné « un coup violent sur l’arrière de la tête avec un lustre qu’il tenait en mains », a précisé François Capin-Dulhoste. Un témoin direct des faits a par ailleurs déclaré que le mis en cause, ivre, a porté de « multiples coups de pied » dans la tête de la victime, tombée au sol, rapporte le magistrat. L’agresseur, qui avait pris la fuite, a été « interpellé très rapidement » par les policiers.
L’état de santé du prêtre « rassurant »
Le prêtre, qui a perdu connaissance lors de l’agression, a été pris en charge par les secours et conduit aux urgences. Son incapacité totale de travail n’est pas fixée à cette heure, a précisé François Capin-Dulhoste.
Samedi, le secrétaire général de la préfecture de Meurthe-et-Moselle, Julien Le Goff, avait indiqué à l’AFP que l’état de santé de la victime était « rassurant » en fin de journée. « Le prêtre ne connaissait pas son agresseur. Nous avons confiance en la justice et la laissons faire son travail », a réagi de son côté le diocèse de Nancy et Toul dans un communiqué.