Dordogne : Une femme est tuée lors d’un « jeu » avec un gilet pare-balles, l’un des suspects reconnaît avoir tiré
ENQUETE Selon le parquet, la victime mère de trois enfants aurait été atteinte « à l’occasion d’un jeu au cours duquel [elle] aurait revêtu un gilet pare-balles avant de se faire tirer dessus »
- Le corps d’une femme de 47 ans a été découvert samedi à Montpon-Ménesterol (Dordogne).
- Trois individus ont été interpellés dans le cadre de l’enquête, dont un homme de 55 ans qui a reconnu être l’auteur du tir mortel qui a atteint la victime, lors d’un « jeu » où elle avait revêtu un gilet pare-balles.
- Il est reproché à l’auteur principal « le crime de violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner » indique le parquet de Périgueux ce lundi, à la suite d’une information judiciaire ouverte dans la matinée.
Une information judiciaire confiée à un juge d’instruction de Périgueux (Dordogne) a été ouverte ce lundi, a indiqué la procureure de la République Solène Belaouar, après la découverte samedi du corps d’une femme de 47 ans, à Montpon-Ménestérol. Trois individus, âgés de 18, 20 et 55 ans, ont été interpellés dans le cadre de cette enquête.
L’homme de 55 ans interpellé samedi a reconnu être l’auteur du tir mortel ayant atteint la victime lors d’un « jeu » où elle avait revêtu un gilet pare-balles. L’hôte de la soirée « festive » où s’est déroulé le drame a dit avoir tiré avec un fusil de chasse, que les enquêteurs ont retrouvé à son domicile sur ses indications.
Le cadavre de cette femme, mère de trois enfants, avait été découvert samedi près du cimetière de cette commune proche du département de la Gironde. La dépouille présentait une plaie par arme à feu au niveau de l’abdomen.
L’intéressé était « dépourvu d’intention d’homicide »
Il est reproché à l’auteur principal « le crime de violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner (puni de 20 ans de réclusion) » indique ce lundi la procureure, qui a « considéré que le tir en direction de la victime était volontaire mais que l’intéressé était dépourvu d’intention homicide au moment de ce tir. »
Concernant les deux autres protagonistes, il a été demandé la mise en examen du jeune homme de 18 ans en tant que complice de ce crime, « pour avoir enregistré sciemment des images relatives à la commission des faits » poursuit la magistrate, précisant qu'il s'agit d'une « forme de complicité spécialement prévue afin de mieux réprimer le phénomène de happy slapping ». La mise en examen du troisième homme âgé de 20 ans, présent lors des faits, a également été demandée pour le délit de non-empêchement d’un crime (puni de 5 ans d’emprisonnement).
Connu de la justice
Selon le parquet, la quadragénaire aurait été atteinte « à l’occasion d’un jeu au cours duquel (elle) aurait revêtu un gilet pare-balles avant de se faire tirer dessus ». Le principal suspect est connu de la justice pour des infractions routières en lien notamment avec la consommation d’alcool. Il présentait samedi matin « un état alcoolique avancé » qui avait empêché son audition immédiate par les enquêteurs. « Il apparaît que le tireur et la victime ne se connaissaient pas auparavant », a précisé la procureure.
Il est également reproché aux trois protagonistes le délit de « modification de scène de crime en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité, par la destruction ou la modification des preuves. »
Dans le cadre de cette information judiciaire qui débute, le parquet a demandé le placement en détention provisoire de l’auteur principal, et le placement sous contrôle judiciaire des deux autres individus.