Suicide de Lindsay : La famille porte plainte après le décès de l’adolescente de 13 ans

école Lors d’une conférence de presse ce jeudi, l’avocat de la famille annonce avoir déposé quatre plaintes pour « non-assistance à personne en péril », notamment auprès du directeur du collège de Vendin-le-Vieil, où était scolarisée la jeune fille

20 Minutes avec AFP
— 
Les parents de Lindsay ont déposé quatre plaintes distinctes. Illustration.
Les parents de Lindsay ont déposé quatre plaintes distinctes. Illustration. — JEANNE ACCORSINI/SIPA

Quinze jours après le drame, la famille de Lindsay a pris la parole, jeudi, lors d’une conférence de presse. « Si chacun avait fait son travail pour protéger Lindsay, elle serait vivante », ont expliqué les proches de l’adolescente, qui s’est donné la mort à 13 ans après avoir été victime de harcèlement scolaire. La famille a annoncé le dépôt de trois plaintes contre la direction du collège, l’académie de Lille et les policiers en charge de l’enquête pour « non-assistance à personne en péril », a détaillé l’avocat de la famille à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), où la collégienne, qui s’est suicidée le 12 mai, était scolarisée.

Une quatrième vise le réseau social Facebook « complètement défaillant » selon l’avocat. Quatre mineurs ont été mis en examen dans ce dossier pour « harcèlement scolaire ayant conduit au suicide », dans le cadre d’une information judiciaire, avait annoncé le 25 mai le procureur de Béthune. Une personne majeure a, elle, été mise en examen pour « menaces de mort ». Toutes ont été placées sous contrôle judiciaire.

« On a été lâchés », accuse la mère de Lindsay

« J’ai tout essayé, j’ai tout fait, on n’a pas été aidés, on a été lâchés, complètement, aucun soutien, ni avant, ni pendant, ni après », a déclaré sa mère Betty. « Si on avait été aidés, si on avait été soutenus, je suis sûre que ma fille serait parmi nous. » Le rectorat de l’académie de Lille avait annoncé la semaine dernière l’ouverture d’une enquête administrative, concédant que les services scolaires auraient pu « aller plus loin dans le suivi » de la jeune fille, dont le harcèlement était connu de l’établissement.



Une cellule de soutien est mise en place depuis le 15 mai dans le collège et une marche blanche a été organisée le 24 mai en mémoire de la jeune fille. Un dispositif de prévention du harcèlement scolaire, le programme pHARe, expérimenté depuis 2019 dans les écoles élémentaires et les collèges de six académies, doit achever cette année sa généralisation.

Selon le ministère, 91 % des collèges et 64 % des écoles sont déjà inscrits dans ce programme, auquel s’ajoutent d’autres mesures de lutte contre le harcèlement, comme les numéros d’aide d’urgence 3020 (pour familles et victimes), et 3018 (cyberharcèlement).