Oise : Un gendarme condamné pour agression sexuelle et outrage sexiste commis sur trois subordonnées

TRIBUNAL Le commandant de brigade avait tenu des propos sexistes à l’encontre de trois élèves gendarmes, l’une d’elles recevant même une main aux fesses

20 Minutes avec agence
Le tribunal de Senlis a condamné le gendarme à sept mois de prison avec sursis (illustration).
Le tribunal de Senlis a condamné le gendarme à sept mois de prison avec sursis (illustration). — Pixabay / AJEL

Un gendarme de l’Oise a été condamné ce mercredi à Senlis à sept mois de prison avec sursis pour agression sexuelle et outrage sexiste à l’encontre de trois jeunes subordonnées. Ce gendarme d’une soixantaine d’années devra aussi s’acquitter de trois amendes de 500 euros chacune et indemniser les victimes. Il sera en plus inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais).

L’homme avait été dénoncé par trois élèves gendarmes qui travaillaient sous ses ordres à la brigade de Ribécourt-Dreslincourt. Cet adjudant-chef avait tenu des propos sexistes à leur encontre alors qu’il était commandant de brigade, entre août 2021 et janvier 2023. L’une des victimes a par ailleurs reçu une main aux fesses de son supérieur hiérarchique.

Déjà sanctionné par la gendarmerie

Au moment des faits, les jeunes femmes n’avaient rien osé dire. « C’est lui qui nous notait », a témoigné l’une d’elles à l’audience. Elles se sont finalement ouvertes à leur tuteur et la gendarmerie de Compiègne a informé le parquet. Lors de sa comparution, le prévenu a minimisé les faits, expliquant que « les militaires ont des conversations très libres ».

Avant d’être jugé, le mis en cause avait déjà été sanctionné par la gendarmerie. Détaché à Noyon, il a finalement été muté à la brigade de Pont-Sainte-Maxence avant de recevoir un blâme décidé par le ministère de l’Intérieur. Une sanction qui gèle sa carrière pendant cinq ans.