Infirmière tuée au CHU de Reims : Une ancienne victime de l’assassin présumé confie avoir « peur » de se « faire tuer »
Glaçant Le meurtrier présumé avait déjà blessé plusieurs personnes au couteau en 2017
L’assassinat de l’infirmière du CHU de Reims (Marne) lundi 22 mai par a fait remonter de douloureux souvenirs à Corinne Langlois. Cette ancienne chef de service d’un Etablissement et Service d’Aide par le travail (Esat) avait été poignardée par le même homme en juin 2017. Il était accueilli dans la structure pour des troubles psychiatriques. « Ma collègue et moi rentrions de formation et dans le couloir, il s’est jeté sur nous. J’ai reçu deux coups dans le ventre et un dans le dos », a-t-elle témoigné auprès de France 3 Grand Est. Trois autres collègues à elle avaient été attaqués ce jour-là.
Ce drame l’a contraint à mettre un terme à sa carrière et continue de la traumatiser. « J’y pense tout le temps, je suis en hypervigilance, j’ai peur de me faire tuer. » Son agresseur a été jugé irresponsable, précise RTL qui a également recueilli le témoignage de cette femme. Elle garde un souvenir précis de cet homme de 59 ans. « Il ne parlait pas, il était très renfermé, très effacé. C’était bizarre, il se mettait sur une chaise et me fixait sans arrêt. »
« J’aurais dû insister »
Depuis qu’elle a appris le décès de Carène Thibaut-Mezino, infirmière à Reims, Corinne Langlois est rongée par la culpabilité. « Je voulais une expertise psychiatrique supplémentaire. J’aurais dû insister » a-t-elle déclaré.
Auditionné après l’attaque au couteau à Reims, le suspect a affirmé « en vouloir au personnel hospitalier » et « aux blouses blanches ». Il a été mis en examen pour « assassinat » et « tentative d’assassinat ». Il a été placé en détention provisoire « en unité hospitalo-carcérale ».