Appel à témoins concernant des injections illégales de botox dans le Nord et à Paris

Enquête Les gendarmes sont sur les traces d’un réseau pratiquant de manière illégale les injections d’acide hyaluronique et de botox dans le nord et en région parisienne

Gilles Durand
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Illustration d'une personne recevant une injection de botox.
Illustration d'une personne recevant une injection de botox. — Rex Features

Recherche un certain « doctor Lougayne ». La section de recherches de la gendarmerie de Lille, dans le Nord, est sur les traces d’un réseau pratiquant de manière illégale des injections d’acide hyaluronique et de botox dans divers villes du nord de la France, ainsi qu’en région parisienne, a-t-on appris, ce mardi, auprès du ministère de l’Intérieur. 

Ce genre d’affaires, dans lesquelles les opérations esthétiques sont proposées à prix cassés, se multiplie. Or cette pratique réalisée par de non-médecins relève de l’exercice illégal de la médecine et peut être punie de deux ans de prison et de 30.000 euros d’amende.

L’enquête en cours a été confiée au procureur de Valenciennes après que des plaintes ont été déposées. « Il est reproché à plusieurs personnes d’avoir pratiqué, depuis plus de deux années, des injections d’acide hyaluronique et de toxine botulique pouvant causer des complications souvent irréversibles lorsqu’elles ne sont pas réalisées par des professionnels habilités », explique Christelle Dumont, procureure de Valenciennes.

Complications à l’issue d’une séance

Selon le ministère public, « une personne a indiqué avoir eu recours aux services proposés par ces prestataires et avoir présenté des complications à l’issue d’une séance d’injection ». « D’autres personnes pouvant également présenter des complications similaires sont, par ailleurs, en cours d’identification », précise la procureure.

Pour accélérer l’enquête, les gendarmes ont lancé un appel à témoins auprès des personnes qui ont eu personnellement recours ou qui connaissent quelqu’un ayant eu recours aux prestations de chirurgie esthétique proposées sur les réseaux sociaux. « Certaines prestations ont été organisées dans des instituts de beauté ou des salons de coiffure accueillant les prestataires », note encore la procureure.

Les activités visées par les enquêteurs étaient proposées via les pseudonymes « injection_lille » sur Instagram et « doctor LOUGAYNE » sur Snapchat. Les éventuels témoins sont priés de contacter la section de recherche à l’adresse victimes-doctor-lougayne@gendarmerie.interieur.gouv.fr