Mort d’Héléna Cluyou : « Discrète, souriante et altruiste »… L’hôpital de Brest rend hommage à la jeune élève infirmière

ÉMOTION Le corps calciné de la jeune femme a été retrouvé jeudi à l’entrée de la presqu’île de Crozon

Jérôme Gicquel
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Etudiante en école d'infirmière à Brest (Finistère), Héléna Cluyou a disparu depuis le 29 janvier 2023
Etudiante en école d'infirmière à Brest (Finistère), Héléna Cluyou a disparu depuis le 29 janvier 2023 — Police nationale
  • Le procureur de la République de Brest a confirmé samedi que le corps calciné découvert jeudi était bien celui d’Héléna Cluyou.
  • Cette jeune femme de 20 ans était portée disparue depuis le 29 janvier alors qu’elle rentrait d’une soirée en discothèque.
  • L’hôpital de Brest a rendu hommage sur les réseaux sociaux à la jeune élève infirmière.

Toute une ville sous le choc. Trois jours après la découverte du corps calciné d’Héléna Cluyou à l’entrée de la presqu’île de Crozon (Finistère), l’émotion est toujours palpable à Brest. Samedi, le procureur de la République a confirmé que le cadavre retrouvé jeudi dans une forêt sur la commune d’Argol était bien celui de la jeune femme qui aurait dû fêter ses 21 ans le 1er février. Une annonce qui a bouleversé les équipes du centre hospitalier régional universitaire de Brest où l’étudiante suivait sa formation, scolarisée en troisième année à l’institut de formation en soins infirmiers (Ifsi).

« Sa disparition soudaine dans des circonstances dramatiques nous touche profondément », a réagi la direction de l’hôpital dans un message publié sur son compte Facebook. Les équipes du CHRU dressent le portrait d’une jeune femme « discrète, souriante, sociable et altruiste » qui « s’était engagée vers ce métier avec l’envie d’aider les gens. » « Elle était à l’écoute de ses amis, toujours présente pour les soutenir », poursuit la direction de l’hôpital brestois.

« Cette tragédie marquera durablement notre ville »

A l’Ifsi de Brest, la confirmation du décès de la jeune femme a également plongé les étudiants et les équipes enseignantes dans la tristesse. « Amie et collègue de promotion bien intégrée, elle appréciait la véritable solidarité entre les étudiants », poursuit le message, évoquant « la délicatesse et la bienveillance d’Héléna. »

Maire de Brest, François Cuillandra a lui aussi réagi sur les réseaux sociaux à la mort d’Héléna Cluyou. « Depuis sa disparition, une vive émotion s’était emparée de la population brestoise, écrit l’élu socialiste. Cette tragédie marquera durablement notre ville. »

Encore plusieurs zones d’ombre

Lors d’un point presse organisé samedi, Camille Miansoni, procureur de la République de Brest, a fait le point sur l’enquête autour de la mort de l’étudiante, qui n’avait plus donné signe de vie depuis la nuit du 28 au 29 janvier alors qu’elle rentrait d’une soirée en discothèque. Si les analyses génétiques ont confirmé l’identité de la victime, l’autopsie du corps n’a « malheureusement » pas permis « d’établir avec précision la cause du décès », a-t-il indiqué, précisant que l’état du corps, brûlé après le décès, n’avait « pas permis de repérer des traces tangibles de violences. » « Peut-être que les analyses à venir nous permettront d’en savoir davantage », a ajouté le magistrat.



Dans cette affaire, plusieurs zones d’ombre restent encore à éclaircir. Les enquêteurs cherchent notamment à savoir comment la jeune femme a rencontré le suspect, qui est décédé jeudi après une double tentative de suicide. « Aucun élément ne permet d’établir qu’ils se connaissaient », a souligné Camille Miansoni. Parmi les zones d’ombre qui persistent figurent également l’endroit où le corps a pu être conservé avant d’être brûlé ainsi que les éventuelles violences subies par la victime, a expliqué le magistrat