Var : Un militaire tué et deux blessés dans un accident avec un train
ENQUETE Les victimes participaient à un exercice militaire « dans le cadre d’une formation générale élémentaire » lorsqu’un train les a percutés. Le parquet de Marseille est saisi
- Un jeune militaire qui participait à une formation pour accéder au grade de caporal a été tué, percuté par un train jeudi soir dans le Var.
- L’accident, survenu après une erreur d’itinéraire selon le parquet de Marseille en charge de l’affaire, a également fait deux blessés légers parmi le groupe de militaires qui traversait la voie ferrée au moment du passage d’un TER.
- Le parquet de Marseille a été saisi « au titre de la compétence de la juridiction de droit commun spécialisée en matière militaire s’agissant d’une infraction de droit commun commise dans l’exercice du service », indique-t-il.
L’accident s’est produit jeudi soir, vers 20h40. Plusieurs militaires qui participaient à un exercice à Puget-sur-Argens (Var), ont été percutés par un train. L’un d’eux est décédé et deux autres ont été légèrement blessés, a appris 20 Minutes ce vendredi matin. Comme il l’a écrit sur Twitter, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a présenté ses « plus sincères à [la] famille et à [aux] proches » de la victime. Une enquête est ouverte.
Le jeune soldat tué faisait partie « d’un groupe qui effectuait un exercice de synthèse dans le cadre d’une formation générale élémentaire » et son décès est survenu alors que ces militaires traversaient « une voie de chemin de fer, au moment du passage d’un train », a précisé la communication de l’Armée de Terre à 20 Minutes.
La voie ferrée traversée après une erreur d’itinéraire
Selon nos informations, l’exercice en question était chapeauté par le 35ᵉ régiment d’artillerie parachutiste de Tarbes (Hautes-Pyrénées) et réunissait une trentaine de militaires de différentes unités dans le cadre de leur accession au grade de caporal. Les identités de la personne disparue, qui en était à sa quatrième semaine de formation, sur huit au total, et des deux autres blessés, n’ont pas été divulguées dans l’immédiat.
« Dans le cadre de leur journée de stage, il avait été prévu une marche en fin d’après-midi pour regagner un bivouac avec un itinéraire programmé, précise le parquet de Marseille, saisi de l’enquête, dans un communiqué. Constatant que l’itinéraire prévu n’avait pas été suivi, la décision de franchir la voie de chemin de fer pour regagner la route se trouvant en parallèle de cette voie était prise par le chef de groupe ».
« Une infraction commise dans l’exercice du service »
Un « TER reliant Nice à Marseille » et « circulant à une vitesse de 140 km/h » n’a pas pu éviter le choc. « Le conducteur tentait de prévenir et réalisait un freinage d’urgence mais ne pouvait éviter l’un des militaires qui n’avait pas le temps de se mettre en sécurité ayant trébuché sur la voie », détaille encore le parquet de Marseille.
Initialement, c’est le parquet de Draguignan qui s’était saisi des faits, mais le dossier a finalement été transféré à celui de Marseille « au titre de la compétence de la juridiction de droit commun spécialisée en matière militaire s’agissant d’une infraction de droit commun commise dans l’exercice du service ». Toujours selon nos informations, des encadrants pourraient avoir été placés en garde à vue. L’enquête est diligentée par la brigade des recherches de Saint-Tropez.
Les pompiers, la gendarmerie ainsi que la police ferroviaire étaient sur les lieux de l’accident jeudi soir, précise l’armée de Terre. Selon Nice-Matin, une cellule de crise a également été ouverte par la mairie de Puget-sur-Argens.