Mont-de-Marsan : Après la mort d’un nouveau-né, l’hôpital admet un « dysfonctionnement »

Drame Le nourrisson serait décédé faute de prise en charge d’une infection non détectée chez la future mère.

20 Minutes avec AFP
Un nourrisson est décédé début octobre à l'hôpital de Mont-de-Marsan.
Un nourrisson est décédé début octobre à l'hôpital de Mont-de-Marsan. — TanteTati / Pixabay
  • Un nourrisson né début octobre à l’hôpital de Mont-de-Marsan est décédé, quatre jours après sa naissance, malgré son transfert au CHU de Bordeaux.
  • Le décès serait intervenu faute de prise en charge d’une infection non détectée chez la future mère, pour un problème de report d’information dans le dossier.
  • L’hôpital, après une enquête interne, a reconnu un « dysfonctionnement » et assure que des mesures correctives ont déjà été apportées.

Après une enquête interne, le centre hospitalier de Mont-de-Marsan (Landes) a reconnu un « dysfonctionnement » interne après la mort début octobre d’un nourrisson quelques jours après sa naissance, faute de prise en charge d’une infection non détectée chez la future mère.

Dans un communiqué publié jeudi soir, la direction du centre précise que la petite fille est née « dans des conditions difficiles » le 6 octobre au pôle Mère Enfants de l’hôpital et qu’elle est décédée quatre jours plus tard, malgré un transfert au CHU de Bordeaux.

Une évaluation interne diligentée par la direction de l’établissement landais a relevé « un dysfonctionnement dans la traçabilité et dans le report d’information dans le dossier patient », explique l’hôpital. L’équipe en place le jour de l’accouchement n’a pas pu « identifier la maman comme étant porteuse d’une bactérie de type streptocoque B », faute de renseignement dans son dossier, ajoute-t-il.

« Des mesures correctives » mises en place

En fin de grossesse, un dépistage est effectué pour savoir si la future mère est porteuse du germe, dans sa flore vaginale, sans conséquence pour le porteur adulte mais pouvant se révéler dangereuse pour le nouveau-né au moment de l’accouchement.

En cas d’infection au cours de la grossesse, les femmes porteuses sont traitées avec des antibiotiques pendant l’accouchement pour réduire le risque d’infecter l’enfant. « Il semblerait à première vue qu’il n’y ait pas eu de report de l’information entre deux dossiers », celui de la patiente et celui de la maternité, explique à l’AFP une source proche du dossier.

« Dès à présent, des mesures correctives concernant la traçabilité et la chaîne d’alerte sont déjà mises en œuvre afin d’éviter toute situation similaire », précise l’hôpital, dont la maternité assure plus de 1.200 naissances chaque année. « L’ensemble des éléments » ont été transmis à l’agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine, poursuit encore le centre hospitalier, qui a proposé aux parents « un accompagnement adapté ».