Toulouse : Les chevaux étaient convoyés dans des conditions lamentables, l’un d’eux est euthanasié sur l’autoroute

MAltraitance Le conducteur maltais a été jugé en plaider-coupable dimanche et condamné à six mois de prison avec sursis

Béatrice Colin
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Un cheval, lors de son transport dans une remorque.
Un cheval, lors de son transport dans une remorque. — Juncala
  • Samedi, un cheval a dû être euthanasié au bord de l'A62, à Toulouse, après s’être blessé lors de son transport dans des conditions indignes.
  • Il était transporté avec dix autres chevaux dans une remorque sans eau, sans nourriture ni aération à destination de Malte.
  • Le chauffeur a été condamné dimanche à six mois de prison avec sursis et l’interdiction de transporter des animaux durant trois ans.

Ils n’avaient pas d’eau, pas de nourriture, ni de système de ventilation en état de marche dans la remorque du camion qui les emmenait vers Malte. Onze chevaux auraient pu continuer à faire le trajet de plusieurs centaines de kilomètres dans ces conditions lamentables si les policiers toulousains n’avaient pas décidé de contrôler le chauffeur qui s’était arrêté sur la bande d’arrêt d’urgence.

Vers 18h, ce dernier avait décidé de s’arrêter après avoir entendu un bruit au niveau du péage nord de la Ville rose. Lorsque les membres des forces de l’ordre lui ont demandé d’ouvrir les portes, un des chevaux se trouvait au sol. Appelés sur place, les membres de l’Ecole vétérinaire de Toulouse ont pu constater que la blessure d’un des équidés nécessitait son euthanasie sur place, au bord de l'A62 indique une source policière.

Six mois avec sursis pour le conducteur maltais

Un autre se trouvait aussi assez sérieusement blessé en raison des conditions de transport. Au même titre que les neuf autres chevaux, il a été conduit dans les locaux de l’école par un policier titulaire du permis poids lourd. Le conducteur a, lui, été placé en garde à vue pour « mauvais traitement à animal ». Lors de son audition, il a indiqué qu’il était venu acheter trois chevaux de course pour son compte et huit autres pour des propriétaires. Il comptait les ramener sur son île, en passant par l’Italie.



« Le conducteur, fermier de profession, expliquait qu’il faisait du transport d’animaux vivants pour la première fois, et que le camion, dont il ne s’était pas rendu compte de la vétusté, ne lui appartenait pas. Il reconnaissait que sa négligence était constitutive de mauvais traitements aux chevaux », a indiqué le procureur de la République de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon.

Jugé dimanche dans le cadre d’une procédure de plaider-coupable, il a été condamné à six mois de prison avec sursis, assortis d’une interdiction de transporter des animaux vivants durant trois ans et ses trois chevaux lui ont été confisqués.