Nantes : L’ado gravement blessé par balles aux Dervallières est hors de danger
FUSILLADE Une enquête pour tentative de meurtre a été ouverte par le parquet de Nantes après les tirs survenus mercredi aux Dervallières
- Un adolescent âgé de 17 ans a été touché d'au moins deux balles au niveau de la poitrine, mercredi après-midi, quartier des Dervallières.
- Deux suspects ont été repérés sur un scooter. Ils sont en fuite.
« Ses jours ne sont plus en danger », annonce le procureur de la République. Au lendemain de la fusillade survenue en pleine rue au sein du quartier des Dervallières à Nantes, la victime, âgée de 17 ans, n’a toujours pas pu être entendue par les enquêteurs mais son pronostic vital n’est plus engagé. Le jeune homme avait été hospitalisé mercredi dans un état grave après avoir été atteint de deux balles au niveau du thorax. Originaire de Poitiers (Vienne), il séjournait depuis quelques jours à Nantes « afin d’entamer un Bac pro », indique Renaud Gaudeul.
Les tirs avaient claqué vers 17h30, en pleine rue, à deux pas des commerces et de l’imposant immeuble Watteau. Une dizaine de balles ont été tirées au total, précise le procureur. Deux suspects, aperçus sur un scooter, ont pris la fuite et n’ont pas été identifiés à ce stade. Le lien avec les trafics de drogue qui gangrènent le quartier des Dervallières est « une hypothèse », avance le procureur. Une enquête pour tentative de meurtre en bande organisée a été ouverte.
Regain de violences depuis l'été
La semaine passée, une importante opération de police avait été enclenchée dans l’immeuble Watteau en raison de la présence d’une arme longue, captée par des images de vidéosurveillance. L’adresse fait l’objet d’une recrudescence de tensions depuis l’arrestation, fin juin, du chef présumé de ce point de deal réputé.
Selon les derniers chiffres communiqués par le parquet de Nantes, 39 usages d'armes (avec ou sans blessés) ont été comptabilisés depuis le début d'année 2022 dans l'agglomération nantaise. « La majorité est vraisemblablement liée à des trafics de produits stupéfiants », analyse Renaud Gaudeul.
A titre de comparaison, 57 usages d'armes ont été recensés en 2021, 37 en 2020 et 64 en 2019. L'année 2022 ne serait donc pas marquée, pour l'instant, par une recrudescence de ce type de faits. « Il y a toutefois une hausse significative des faits depuis juillet », reconnaît le procureur de la République.