Fusillade à Lyon : Critiquée sur sa gestion de l’insécurité, la municipalité EELV sommée d’agir
VIOLENCES Les réactions se sont succédé après la fusillade qui a coûté la vie à deux jeunes hommes, cette nuit, à la Duchère, dans le 9e arrondissement de Lyon. Sur place, le maire Grégory Doucet a balayé les critiques de l’opposition en rappelant la présence de nombreuses caméras de surveillance dans le quartier
Au lendemain de la fusillade qui a coûté la vie à deux jeunes hommes de 16 et 20 ans et fait deux blessés, dans la nuit de mardi à mercredi à la Duchère, dans le 9e arrondissement de Lyon, les réactions se partagent entre la colère et la peur. Colère de l’opposition, qui fustige à nouveau l’insuffisance des moyens déployés par la municipalité écologiste de Lyon face à l’insécurité.
L'opposition réclame des mesures fortes
« Il faudra combien de temps à l’actuelle municipalité pour admettre que la sécurité doit être la première priorité dans une ville ? Ras-le-bol de l’angélisme », a tweeté l’ex-maire Gérard Collomb.
« L’Etat et la ville doivent agir très rapidement et stopper l’escalade de la violence, a pour sa part déclaré Pierre Olivier, maire LR du 2e arrondissement, à ActuLyon : Lyon ne peut pas être tenue par les trafiquants et les caïds. »
« A l’instar de la mission sentinelle contre la menace terroriste, il faut créer la mission sentinelle contre les trafics de drogue », exige Myriam Fogel-Jedidi, candidate LR battue dans la 2e circonscription de Lyon. « A Lyon, les caïds tuent et font la loi. Pourtant, les effectifs de notre police municipale diminuent, le directeur n’est toujours pas remplacé, dénonce le conseiller LREM Ludovic Hernandez. La sécurité est une priorité, elle doit d’être gérée avec conviction ! »
Le syndicat FO de la police municipale en a profité pour réclamer davantage de moyens. « Confrontée à des sujets comparables, Marseille recrute 350 policiers municipaux », souligne-t-il.
« La sécurité est une compétence de l’Etat mais la ville de Lyon dirigée par Grégory Doucet doit mener une politique Tolérance Zéro, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », critique, une dernière fois, le centriste Christophe Geourjon pour lequel « l’Etat et la ville sont responsables » de ce fait divers.
60 caméras de surveillance installées dans le quartier
Ce mercredi matin, Grégory Doucet s’est rendu sur les lieux du drame, au pied de la barre Sakharov, pour condamner à nouveau les auteurs de cette fusillade « avec des armes de guerre », rapporte Lyon Mag. Interrogé sur la présence de caméras de vidéosurveillance, l’élu a rappelé qu’il y en a 60 installées dans ce quartier connu pour concentrer des points de deal.
« La couverture des caméras aujourd’hui, ce n’est pas le sujet », a-t-il balayé. « La preuve en est, c’est que les images ont été transmises immédiatement. Si certains veulent encore s’amuser à agiter le chiffon rouge, ils vont tomber à côté. Le sujet, ici, c’est une présence de la police nationale significative pour mener des enquêtes ».
La peur, elle, frappe les habitants d’un quartier qui a été le théâtre de nombreuses violences ces derniers mois. Le maire et la préfecture ont ouvert en fin de matinée une cellule psychologique pour les résidents. Le parquet de Lyon a confié une enquête à la police judiciaire sur cette fusillade qui s’apparente à un règlement de comptes.
Les tirs en rafale ont provoqué la mort de deux jeunes hommes, et en ont blessé deux autres, de 15 et 17 ans, actuellement hospitalisés. Tous sont défavorablement connus des services de police pour trafic de stupéfiants.