Accident dans le Jura : Après la mort de quatre lycéens, l’enquête classée sans suite

DRAME Un enregistrement de vidéo surveillance a permis d’établir que « quelques mètres avant l’accident, le véhicule circulait à une vitesse adaptée »

20 Minutes avec AFP
— 
Une voiture de gendarmerie (illustration).
Une voiture de gendarmerie (illustration). — SYSPEO/SIPA

L’enquête sur l’accident qui avait coûté la vie à quatre lycéens tombés en voiture dans un lac du Jura, le 19 janvier dernier, a été classée sans suite. Les cinq jeunes présents dans le véhicule, âgés de 15 à 18 ans, étaient scolarisés au lycée de Champagnole, commune jurassienne située à une vingtaine de kilomètres des lieux de l’accident. « Les investigations sont terminées » et « aucune suite judiciaire ne sera donnée », l’enquête établissant que « cet accident présentait un caractère de force majeure, c’est-à-dire des circonstances extérieures, imprévisibles et irrésistibles, excluant qu’une faute pénale puisse être caractérisée », a indiqué ce jeudi le procureur de Lons-le-Saunier Lionel Pascal dans un communiqué.

Un enregistrement de vidéo surveillance a permis d’établir que « quelques mètres avant l’accident, le véhicule circulait à une vitesse adaptée à ce que paraissait être l’état de la chaussée ». Et les examens toxicologiques ont montré que « la conductrice n’avait pas consommé de produit susceptibles d’affecter sa vigilance ou ses capacités à la conduite », a-t-il précisé.

Une importante couche de glace

L’enquête de gendarmerie a démontré que « la perte de contrôle du véhicule était imputable à la présence d’une importante couche de glace recouvrant l’intégralité de la chaussée – restée abritée du soleil toute la journée –, sans toutefois que la présence de cette glace n’ait pu être détectée par la conductrice ou les autres occupants de la voiture », selon le magistrat. « La perte d’adhérence du véhicule était irrécupérable malgré la faible vitesse », a-t-il souligné.

La voiture, conduite par une jeune femme de 18 ans, avait glissé sur la route avant de basculer dans un dévers et de tomber à l’envers dans le lac de Chalain. Un des cinq occupants avait réussi à s’extraire de la voiture. Il avait nagé sur environ un mètre pour rejoindre la berge et prévenir les secours, seul survivant de ce drame qui avait suscité une vive émotion. « Les autres occupants, sans doute assommés et/ou désorientés par le choc et le retournement du véhicule succombaient à une hypothermie fulgurante entraînant leur noyade », selon le procureur.