Rennes : Une femme retrouvée morte dans un appartement, son conjoint en garde à vue
FEMINICIDE Déjà condamné pour violences conjugales, le suspect s’est présenté ce mardi matin dans un bureau de police, indiquant avoir étranglé sa femme
- Une femme de 45 ans a été retrouvée morte ce mardi dans un appartement du quartier de Villejean à Rennes.
- Un peu plus tôt dans la matinée, son conjoint s’était présenté au bureau de police du quartier, indiquant avoir étranglé sa femme.
- Le suspect avait déjà été condamné à de la prison ferme en 2019 pour des faits de violences conjugales.
Macabre découverte ce mardi à Rennes où le corps sans vie d’une femme de 45 ans a été retrouvé dans un appartement rue du Bourbonnais dans le quartier de Villejean. Dans la matinée, un homme de 48 ans originaire du Congo s’était présenté au bureau de police du quartier, indiquant « qu’il avait étranglé sa femme », indique le parquet de Rennes dans un communiqué. Une enquête, confiée à la sûreté départementale, a été ouverte pour meurtre par conjoint.
Alcoolisé, le suspect a été placé en garde à vue en attendant d’être entendu sur les circonstances des faits. Une autopsie de la victime a été ordonnée pour déterminer les causes de la mort de la femme, également de nationalité congolaise. Présentes dans l’appartement, les deux filles du couple, âgées de 8 et 9 ans, ont été hospitalisées.
Des plaintes classées sans suite
Le parquet précise que le couple s’était marié en 2012 en République démocratique du Congo avant de venir s’installer en France. En 2013, la victime avait déposé plainte pour violences conjugales mais le dossier avait été classé sans suite. Deux ans plus tard, un juge des enfants avait été saisi à la suite de violences commises par le mis en cause sur l’un des enfants de la victime.
En 2016, cette dernière avait encore dénoncé de nouveaux faits de violence et une composition pénale avait été ordonnée, « comportant un stage de sensibilisation aux violences conjugales », indique le parquet. La même année, le suspect avait lui aussi déposé plainte contre sa femme pour des violences mais la procédure avait été classée sans suite.
Condamné pour des violences conjugales en 2019
Trois ans plus tard, il avait été condamné à un an et demi de prison, dont huit mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans, pour des faits de violences par conjoint et avec arme. Il avait également interdiction d’entrer en contact avec la victime. Suite à cette condamnation, il avait été incarcéré au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin entre le 16 décembre 2019 et le 8 juillet 2020.
Il était depuis suivi par le service de probation et d’insertion dans le cadre d’un sursis probatoire qui devait prendre fin le 8 juillet. « Les premières investigations ne font pas état de plaintes de la victime ou de mains courantes d’intervention policière depuis la condamnation de 2019 », ajoute le parquet de Rennes.