Toulouse : Un employé de banque, graffeur à ses heures, interpellé pour avoir bombé sa marque sur une centaine de wagons

EPOXY L’homme de 35 ans a été interpellé en juillet par la police en pleine production sur un mur de la Ville rose

B.C.
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Les wagons graffés de la SNCF.
Les wagons graffés de la SNCF. — DDSP 31

Toulouse est une ville reconnue pour ses graffitis. Parfois réalisés en toute légalité sur des murs dédiés par des références de cette discipline artistique, parfois en pleine nuit, sans aucune autorisation. Le 9 juillet dernier, un homme a été repéré par les caméras de vidéosurveillance en train de bomber le mur d’un immeuble en chantier dans le centre-ville.

Rapidement interpellé par la police municipale, il était éméché. Il avait eu toutefois le temps de signer son graffiti, un signe de reconnaissance pour les adeptes de l’art vandale. Mais qui pourrait lui coûter cher.

Après enquête, les policiers de la direction départementale de la sécurité publique se sont rendu compte que cet homme de 35, employé d’une agence bancaire, n’en était pas à son coup d’essai.

Il était même un adepte du graffiti sur les wagons SNCF, stationnés en gare Matabiau. Là où de nombreuses générations de graffeurs toulousains ont fait leurs armes. Lui, entre 2014 et cette année, aurait repeint à son goût près de 95 matériels roulants de la SNCF, qui a déposé plainte.

95.000 euros de préjudice

La direction estime que ces dégradations représenteraient un préjudice d’environ 95.000 €. Sans compter les 2.000 € pour nettoyer les murs tagués en juillet. Convoqué par les policiers, il a été placé en garde à vue. Il a reconnu les faits et devrait être jugé prochainement.

Il aurait peut-être dû plagier la signature de Futura 2000, le pseudonyme de Lenny McGurr. Lors de la première édition de Rose Béton, le festival des cultures urbaines, la SNCF avait mis à disposition de ce graffeur new-yorkais un wagon pour qu’il y peigne ses graffs si caractéristiques.