Hérault : Un homme soupçonné d'avoir séquestré et maltraité une femme pendant plusieurs semaines

FAITS DIVERS La victime avait été retrouvée inconsciente par un vététiste, en novembre

J.D.
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Un camion de gendarmerie. (Illustration)
Un camion de gendarmerie. (Illustration) — Olivier Aballain / 20 Minutes

Un homme de 22 ans est soupçonné d’avoir séquestré et maltraité une femme de 19 ans, dans l'Hérault, indique Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers. Elle avait été retrouvée inconsciente par un vététiste dans une zone isolée.

En hypothermie, la jeune femme, qui pesait moins de 40 kg et avait le visage tuméfié, avait été hospitalisée en état d’urgence absolue à Montpellier. Elle était sortie du coma le 9 novembre. Le 27 décembre, le parquet de Béziers avait ouvert une information judiciaire pour tenter d’identifier la victime et d’établir les causes de ses blessures.

Attachée, bâillonnée et battue

L’homme est soupçonné de l’avoir maltraitée, enfermée dans un cagibi cadenassé, attachée, bâillonnée, et régulièrement battue, poursuit le magistrat. La jeune femme aurait vécu « dans un état de saleté permanent, privée d’aliments et de soins et même parfois forcée à manger des excréments de chats. Il l’aurait obligée à lui reverser ses prestations sociales, notamment pour s’acheter des jeux vidéo », note le procureur.

L’état de santé de la jeune femme s’aggravant, le suspect est alors soupçonné d’avoir décidé d’extraire la victime du logement, « mais de ne pas la conduire dans un hôpital, de peur d’être dénoncés. Ils la transportaient alors en véhicule pour l’abandonner, de nuit, à l’endroit de sa découverte par le cycliste le lendemain », indique le procureur.

Cinq personnes mises en examen

Le suspect, ainsi qu’un autre homme vivant dans l’appartement, soupçonné d’avoir participé aux violences « dans une moindre mesure », indique le procureur, ont été mis en examen pour « séquestration en vue de faciliter des actes de torture et de barbarie et des extorsions des moyens de paiement de la victime ». Une femme de 44 ans et un homme de 32 ans, soupçonnés d’avoir « eu connaissance de cette situation mais sans chercher à y mettre un terme », ont été mis en examen pour « abstention volontaire d’empêcher un crime ». Tous les quatre ont été placés en détention provisoire.

Un troisième homme, mis en examen pour « abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit contre l’intégrité des personnes », a été placé sous contrôle judiciaire

La victime est hospitalisée dans un centre de rééducation et son état psychologique n’a toujours pas permis de l’entendre sur sa version des faits, indique Raphaël Balland.