Nord : Trois hommes interpellés pour trafic de poissons près de la centrale nucléaire

FAITS DIVERS Ils pêchaient illégalement et revendaient leur butin à des restaurateurs belges

Mikaël Libert
Les eaux chaudes rejetées par la centrale attirent les poissons (illustration).
Les eaux chaudes rejetées par la centrale attirent les poissons (illustration). — M.Libert / 20 Minutes

Mardi soir, trois hommes ont été interpellés à Gravelines, près de Dunkerque, dans le Nord. Ils sont soupçonnés de pêche illégale et de trafic de poissons a-t-on appris, jeudi, auprès de la police.

Vers 19 h 30, mardi, l’opérateur de vidéosurveillance du grand port maritime de Dunkerque a repéré le manège suspect de trois personnes non loin de la centrale nucléaire de Gravelines. Sur ses écrans, l’agent de sécurité a observé un véhicule Citroën Saxo avec deux personnes à bord emprunter la route du Grand-Colombier pour aller à la rencontre d’une autre voiture, de couleur beige, immatriculée en Belgique. Sous l’œil des caméras, les occupants de la Saxo ont transbordé une grande quantité de poissons vers l’autre véhicule.

Un endroit connu pour la pêche illégale

Selon la police, l’endroit est connu pour accueillir de plus en plus de personnes venant pêcher illégalement dans les eaux chaudes rejetées par la centrale. La plupart du temps, le fruit de cette pêche est ensuite revendu pour être servi dans des restaurants en Belgique, essentiellement à Bruxelles.

Du coup, une patrouille de police a été envoyée sur place afin de contrôler les trois hommes. Dans le coffre de la voiture immatriculée en Belgique, les fonctionnaires ont découvert plus de cent kilos de poissons, principalement des bars. Du matériel de pêche a par ailleurs été retrouvé dans les deux voitures.

Les trois hommes ont été interpellés et placés en garde à vue. Le conducteur de la voiture, un homme de nationalité belge âgé de 56 ans, était déjà connu pour des faits de même nature. Les deux autres, des Français de 22 et 23 ans, n’avaient jamais fait l’objet de procédure dans ce cadre. A l’issue de la garde à vue, les suspects ont été relâchés avec une convocation en justice pour le mois de septembre prochain.