Bassem Braiki vs Sadek : Le blogueur passé à tabac par le rappeur, une enquête ouverte

REGLEMENT DE COMPTE Dans la nuit de lundi à mardi, le blogueur de Vénissieux Bassem Braiki a été passé à tabac en bas de son domicile à Vénissieux. La vidéo de l'agression, dont s’est vanté sur les réseaux le rappeur Sadek, est devenue virale sur les réseaux

Elisa Frisullo
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Le blogueur Bassem Braiki.
Le blogueur Bassem Braiki. — Chronic 2 Bass

La vidéo du passage à tabac, d’une extrême violence, tourne en boucle ce mardi sur les réseaux sociaux. Une enquête pour « violences volontaires aggravées » a été ouverte à Lyon et confiée à la sûreté départementale du Rhône ce mardi après l’agression du blogueur de Vénissieux Bassem Braiki, a appris 20 Minutes auprès du parquet de Lyon, confirmant une information de Lyon Mag.

L’homme, connu pour de nombreuses vidéos polémiques et déjà condamné par la justice, a été grièvement blessé dans la nuit de lundi à mardi en bas de son domicile à Vénissieux par plusieurs individus. Lorsqu’il a été conduit à l’hôpital, son pronostic vital n’était pas engagé, selon le parquet. Avant et après l’agression, le rappeur de Seine-Saint-Denis Sadek s’est vanté de ce règlement de compte, dont les images tournent en boucle sur les réseaux ce mardi.



Dans une vidéo, Sadek apparaît les mains ensanglantées

L’homme se vante d’avoir fait l’aller-retour dans la nuit entre Paris et Lyon, accompagné d’acolytes, pour venir passer à tabac le blogueur Vénissian, auquel il reproche notamment des insultes et des « menaces avec armes ». Des tensions connues entre les deux hommes qui semblent être montées d’un cran le week-end passé lorsque le concert du rappeur parisien, prévu à Saint-Priest, dans la banlieue lyonnaise, a dû être annulé par crainte de débordements. Des appels à attroupements, imputés à Bassem Braiki, avaient en effet été lancés sur les réseaux.

Dans une vidéo et des photos postées dans la nuit de lundi à mardi sur différents réseaux sociaux, et accompagnées de la légende « c’est fait », Sadek apparaît les mains ensanglantées. Dans la matinée, ce mardi, il est revenu sur les violences perpétrées cette nuit à Vénissieux. « Je ne suis pas fier de moi (…) J’ai cédé comme un imbécile à la violence et à la haine parce que, au bout d’un moment, je ne supportais plus les menaces avec armes, les propos (…) Ce que j’ai fait c’est de la grosse merde. Je vais payer pour ça, j’en suis totalement conscient et ce qu’il va m’arriver, c’est bien fait pour moi », explique le rappeur dans une vidéo.