Toulouse : Un incendie se déclare dans un squat abritant plusieurs centaines de personnes

INCENDIE Un incendie s’est déclaré mardi en début d’après-midi dans un squat de l’avenue de Muret, à Toulouse. Il n'a pas fait de victime mais les opérations de relogement vont être lourdes

N. S. et B. C.
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L'incendie s'est déclaré dans un squat de l'avenue de Muret, à Toulouse.
L'incendie s'est déclaré dans un squat de l'avenue de Muret, à Toulouse. — Béatrice Colin / 20 Minutes

Un incendie s’est déclaré ce mardi peu avant 14 h 30 dans un immeuble du 44 avenue de Muret, à Toulouse. Ce bâtiment, propriété d’Enedis, est squatté depuis mai dernier par près de 500 personnes. Aucune victime n’est à déplorer selon Etienne Guyot, le préfet de la Haute-Garonne, qui s’est rendu sur place. Mais les flammes ont ravagé deux étages donnant sur l’avenue, avant d’être maîtrisées par les 90 sapeurs-pompiers du service départemental d’incendie et de secours (SDIS 31) intervenus sur place.

« J’ai senti une odeur et j’ai tout de suite cherché à mettre à l’abri mon enfant et ma femme. Une fois qu’ils sont sortis, je suis allé toquer à toutes les portes », raconte Abdoulaye, qui vit là depuis cinq mois. Comme les autres habitants, en fin de journée, il patientait sur le trottoir en attendant de pouvoir récupérer ses affaires, certains ayant tout perdu. A ses côtés, son fils de 4 ans est emmitouflé dans une couverture de survie et porte aux pieds des claquettes bien trop grandes pour lui.


Tous attendent de savoir où ils passeront la nuit. Pour ceux qui se trouvent là, la mairie a indiqué qu’elle allait ouvrir des gymnases au moins pour cette nuit. « Nous allons ensuite évaluer les situations individuelles, mais notre objectif est pour l’heure de mettre ces personnes à l’abri », explique Daniel Rougé, l’adjoint aux Solidarités.

Recensement en cours

Selon le représentant de l’Etat, un recensement était lancé depuis cet été pour connaître la situation des quelque 500 occupants de 22 nationalités différentes. Les occupants étaient sous le coup d’un ordre d’expulsion depuis le 29 mai, mais il n’avait pas été mis à exécution par la préfecture. En novembre dernier, le collectif d’habitants, soutenu par des associations humanitaires, avait demandé à pouvoir rester en ces lieux au moins durant l’hiver.

« Il n’y a eu aucune inertie de la part de l’Etat. Avant de reloger, nous devons évaluer et nous ne faisons pas ça en quelques semaines. Nous faisons toutes les semaines des réunions sur ces questions », a indiqué le préfet de la Haute-Garonne. La question de trouver des solutions de relogement aux occupants relève désormais de l’urgence.