Affaire Sophie Le Tan: Le suspect jugé deux fois pour des cambriolages chez des vétérinaires

ENQUETE Le suspect numéro un dans la disparition de Sophie Le Tan a été condamné pour des tentatives de cambriolages chez des vétérinaires où se trouvent des anesthésiants…

B.P.
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Devant la porte de l'appartement de Jean-Marc Reiser où a été trouvé l'ADN de Sophie Le Tan. Illustration
Devant la porte de l'appartement de Jean-Marc Reiser où a été trouvé l'ADN de Sophie Le Tan. Illustration — G. Varela / 20 Minutes

Son inquiétant profil continue de se dessiner. Interpellé le 15 septembre et mis en examen deux jours plus tard, Jean-Marc Reiser est le principal suspect de l’enquête concernant la disparition de Sophie Le Tan, l’étudiante de 20 ans disparue alors qu’elle était partie visiter un appartement à Schiltigheim (Bas-Rhin) le 7 septembre au matin.

L’homme de 58 ans aux lourds antécédents [condamnation à quinze ans de prison pour deux faits de viol et acquittement après une affaire de disparition jamais élucidée] a également été condamné plus récemment et à deux reprises pour des tentatives de cambriolages chez des vétérinaires, d’après les précisions du Parisien et des Dernières nouvelles d'Alsace.


Des produits anesthésiants chez des vétérinaires recherchés ?

En 2012 et 2016, Jean-Marc Reiser a été surpris en tentant de pénétrer dans des cabinets de vétérinaires de Cronenbourg et Hoenheim, à proximité de Strasbourg. Si les enquêteurs s'intéressent de nouveau à ces condamnations, c’est que ces lieux peuvent disposer de produits anesthésiants, analgésiques (comme la kétamine) ou relaxants musculaires.

Les DNA ajoutent qu’en 2001, au moment de l’enquête concernant la disparition (en 1987) d’une Alsacienne dans le quartier de Hautepierre, Jean-Marc Reiser avait dû répondre de la présence de GHB (surnommée la drogue du violeur) dans le coffre de sa voiture.


Concernant la disparition de Sophie Le Tan, les enquêteurs poursuivent leurs vastes recherches. Après la découverte d’un deuxième ADN féminin au domicile de Jean-Marc Reiser, les résultats des recoupements sont attendus. Et la trace d’une Nigériane passée chez lui en mai a été retrouvée vendredi. Mais le suspect, lui, refuse de parler.