Meurtre d'Alexia Daval: Ses parents se disent «incapables» d'avoir de la haine

DRAME Jean-Pierre et Isabelle Fouillot se sont confiés sur la culpabilité de Jonathann Daval, quatre mois après la mort de leur fille…

L.Br.
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Les parents d'Alexia Daval lors de l'enterrement de leur fille, le 8 novembre 2017.
Les parents d'Alexia Daval lors de l'enterrement de leur fille, le 8 novembre 2017. — SEBASTIEN BOZON / AFP
  • Les parents d’Alexia Daval se sont confiés à l’Est Républicain ce jeudi sur le couple que formaient Alexia et Jonathann Daval.
  • Les parents se disent incapables d’avoir de la haine.
  • Ils racontent le "tsunami" qu’ils ont vécu lorsqu’ils ont appris la culpabilité de leur gendre.

Jean Pierre et Isabelle Fouillot, les parents d’Alexia Daval, ont rompu le silence ce jeudi. Face à un journaliste de L'Est Républicain, ils reviennent sur la mort de leur fille et la culpabilité de leur gendre,  Jonathan Daval.

Si les époux prennent la parole, c’est avant tout pour « parler d’Alexia », expliquent-ils. « Pour démentir aussi, toutes les horreurs et les aberrations que l’on a pu entendre dans la bouche de l’avocat de Jonathann », confie Isabelle Fouillot. L’avocat avait évoqué la « personnalité écrasante » d’Alexia, suscitant la colère de Marlène Schiappa.

Comme un fils

A cette accusation à peine masquée, la mère d’Alexia répond : « C’est aberrant ! Je ne l’ai jamais vue en colère, ni avoir un quelconque accès de violence sur qui que ce soit. Jonathann et Alexia ont vécu un an chez nous, le temps de trouver une maison. Jamais nous ne les avons vus se disputer. »

Concernant la culpabilité de leur gendre, les parents se disent « incapables » d’avoir de la haine. « Il doit suffisamment souffrir comme ça, ce n’est pas la peine d’en rajouter. C’est sûr, on a été trahis. Mais ce qui nous bousille avant tout, c’est le chagrin. » Malgré les circonstances, ils restent attachés à celui qu’ils ont considéré « comme un fils ». « On lui a ouvert les bras, il était de la famille. Combien de fois nous a-t-il dit : "Vous êtes ma famille" ? », se souvient Jean-Pierre Fillot.

Ils s’épuisent au travail

« Les trois mois qui ont suivi la mort d’Alexia, il m’appelait maman… Il était tous les jours chez nous. On a fait Noël ensemble. Jonathann acceptait toutes les invitations. On l’a porté, les images parlent d’elles-mêmes… On se demande aujourd’hui s’il a été sincère avec nous, durant toutes ces années », déplore la mère d’Alexia. Tous deux reconnaissent avoir mis du temps à croire à la culpabilité de Jonathann Daval. « Tant qu’il n’avait pas avoué, on se disait qu’il n’avait rien à voir avec l’affaire. Quand il a avoué, ça ils l’ont vécu comme un tsunami. Un second drame, trois mois après le premier », révèle Isabelle Fouillot.

Jean-Pierre Fouillot insiste : il ne croit pas à la version de l’acciden, évoquée par l’avocat de Jonathann. Tous deux « s’épuisent au travail » derrière le bar de leur PMU, Isabelle Fouillot se dit « brisée ». Les parents d’Alexia attendent désormais que la justice fasse son travail, avec une crainte, celle de découvrir de nouveaux éléments de l’affaire qui pourraient peser plus lourd sur leur chagrin.