Tarascon: Un détenu suivi pour radicalisation agresse une surveillante

FAITS DIVERS L'individu de 28 ans était « suivi au niveau local au titre de la radicalisation et présentait des troubles du comportement »...

20 Minutes avec AFP
Illustration de prison.
Illustration de prison. — Jean-Philippe Ksiazek AFP/Archives

Une surveillante de la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône) a été agressée ce mardi matin par un détenu, suivi pour radicalisation, qui lui a porté un coup de poing au visage, a-t-on appris de sources concordantes.

Le détenu de 28 ans, incarcéré pour une affaire de vol, était « suivi au niveau local au titre de la radicalisation et présentait des troubles du comportement », a précisé une source de l’administration pénitentiaire.

Un « acte totalement gratuit »

La surveillante a été conduite à l’hôpital, où elle devait être examinée, et le personnel de l’établissement, en plein mouvement national de protestation, a lancé une opération « prison morte », ont précisé des sources syndicales.

L’agression a eu lieu vers 11h, au niveau des portiques de sécurité, alors que le détenu remontait de promenade, ont indiqué des représentants des syndicats FO et UFAP-UNSA. Il s’agit d’un « acte totalement gratuit, de la part d’un détenu qui n’obtient pas son transfert » réclamé dans un autre établissement, a précisé un responsable sur place de ce dernier syndicat.

Le détenu « s’est approché » de cette surveillante et lui a porté « de façon totalement gratuite un coup d’une extrême violence », a précisé le procureur de la République de Tarascon, Patrick Desjardin, qui se rendait sur les lieux.

Plusieurs agressions en une semaine

Après l’agression, le détenu a été placé en quartier disciplinaire, et des reponsables interrégionaux de l’administration pénitentiaire ont été dépêchés depuis Marseille auprès des fonctionnaires de la prison. Une enquête judiciaire a été ouverte et le détenu placé en garde à vue.

Cette agression intervient en plein mouvement de colère des surveillants de prison, après l’agression jeudi de trois gardiens par un détenu islamiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) puis celui de sept autres gardiens au centre pénitentiaire Pémégnan, à Mont-de-Marsan (Landes) mardi.

La garde des Sceaux Nicole Belloubet s’est rendue mardi à Vendin-le-Vieil pour tenter d’apaiser la tension.