« On veut gagner de l’argent et de l’expérience »… Des jeunes déters pour trouver un job d’été

EMPLOI A quatre mois du coup d’envoi de la saison estivale, la chasse aux jobs d’été est ouverte

Jérôme Gicquel
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Pour les jeunes en quête d'un job d'été, c'est déjà l'heure de commencer ses recherches.
Pour les jeunes en quête d'un job d'été, c'est déjà l'heure de commencer ses recherches. — J. Gicquel / 20 Minutes
  • Fainéants les jeunes ? Au contraire, beaucoup d’entre eux sont motivés pour décrocher un job d’été.
  • En plus de l’aspect financier, beaucoup d’entre eux voient aussi le job d’été comme une opportunité d’acquérir de l’expérience et de nouvelles compétences.
  • A Rennes, plusieurs employeurs étaient en quête de candidats ce mercredi après-midi lors d’un forum consacré aux jobs saisonniers.

A en croire les mauvaises langues, les jeunes ne voudraient plus travailler, préférant avoir du temps pour eux plutôt que de trimer à longueur de journée. Si le rapport au travail et les mentalités ont certes évolué, la jeune génération n’est pas composée que de tire-au-flanc comme certains le prétendent. Pour s’en rendre compte, direction le 4 Bis, le centre d’information jeunesse à Rennes où se tenait ce mercredi après-midi un forum consacré aux jobs d’été. Car, à quatre mois du coup d’envoi de la saison estivale, la chasse est déjà ouverte avec des centaines de postes à pourvoir dans le bassin rennais et dans ses environs.

Leur CV à la main, Youri et Garance consultent attentivement les offres d’emploi placardées sur les tableaux d’affichage. « On ne recherche pas un emploi ni un secteur en particulier, indiquent les deux étudiants. On sait que c’est parfois compliqué de trouver un job d’été, donc il ne faut pas être trop difficile. »

Un moyen « d’occuper ses journées »

Comme eux, beaucoup de jeunes rencontrés ratissent large pour décrocher un emploi. Certains secteurs très pourvoyeurs en emplois saisonniers rebutent pourtant certains candidats. « Je ne me vois pas travailler dans la restauration, même si je sais qu’il y a plein d’offres, souligne Noé. Je pense que le rythme serait trop speed pour moi et en plus c’est souvent en horaires décalés. » Malgré des recherches infructueuses trois étés de suite, le jeune homme n’en reste pas moins motivé pour décrocher un job saisonnier cette année. « Comme tout le monde, j’ai bien sûr envie de gagner un peu d’argent, assure-t-il. Et toute expérience est bonne à prendre aussi, quel que soit le domaine. »

En service civique, Hadidja, originaire de Mayotte, cherche aussi à mettre un peu d’argent de côté pour financer ses études. Elle voit aussi le job d’été comme une opportunité « d’acquérir de nouvelles compétences et d’affiner son projet professionnel. » Pour d’autres comme Isis, 17 ans, c’est aussi un moyen « d’occuper ses journées. » « Car ça peut être long deux mois de vacances quand on n’a rien de prévu », indique l’adolescente, qui recherche en priorité un job en lien avec les enfants.

Certains campings logent les saisonniers

A quelques mètres de là, François Collet tient un stand pour recruter « ses futurs talents ». Responsable de plusieurs campings Mirabel à Saint-Cast-le-Guildo (Côtes-d’Armor), il propose de nombreux postes pour l’été comme réceptionniste, animateur, agent d’entretien ou surveillant de baignade. Et même si trouver des saisonniers est devenu de plus en plus difficile, il ne se montre pas particulièrement inquiet pour la saison à venir. « Contrairement à d’autres secteurs, on a l’avantage de fournir un logement à nos saisonniers, indique-t-il. Cela nous permet d’attirer des candidats qui ne sont pas forcément du coin, car on sait que le logement peut être un frein pour certains. En plus, le cadre est sympa car on est au bord de mer. »

Un argument qui ne laisse pas insensible Rose, 16 ans, qui est malheureusement encore trop jeune pour postuler. « Mais dès que j’ai 18 ans, j’envoie direct mon CV, sourit-elle. Cela permet de se sentir un peu en vacances tout en travaillant. »