Législatives 2022 : Les négociations se durcissent entre les différents partis de gauche

La France insoumise (LFI), Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste (PCF) s’étaient donnés jusqu’à la fin de semaine. Mais, les négociations patinent entre les trois anciens adversaires à la présidentielle, en vue d’un accord pour les élections législatives du 12 juin. « C’est un peu compliqué », grimace Manuel Bompard, le chef des négociateurs pour LFI, notamment face à Julien Bayou, son homologue chez EELV.

Entre les Insoumis et les Verts, c’est l’Europe qui coince

Concernant l’Europe, les Insoumis pensaient convaincre les Verts en jouant sur le concept de « désobéissance ». Mais les écologistes y voient la traduction de « l’opt-out » mélenchoniste, un refus d’appliquer certaines règles européennes. Or Yannick Jadot s’est dit, ce mardi, clairement opposé à « un système d’Europe à la carte ».

Second problème : la répartition des circonscriptions. EELV souhaite un « vrai » 20 %, Julien Bayou avançant que LFI ne propose que « 14,4 % des circonscriptions gagnables », ce que dément Manuel Bompard, qui assure offrir « 20 % des 165 circonscriptions de qualité ».

Début des négociations avec les Communistes et les Socialistes

Le nom même de la coalition pose problème : si les Insoumis souhaitent conserver la mention d'« Union populaire », les Verts et les communistes veulent y intégrer le nom de leur parti.

Les négociations avec ces derniers ont pris du retard, Fabien Roussel souhaitant que les socialistes soient inclus dans l’accord pour renforcer la coalition. Une réunion lundi soir a permis au PCF de valider sa première demande, concernant le maintien de ses députés sortants, explique un cadre du parti.

Enfin, la piste s’ouvre du côté PS : une première rencontre est prévue mercredi. Le sujet de la retraite à 60 ans, cher aux Insoumis, mais qui ne convainc pas les Socialistes, devrait être le principal point de friction entre les deux camps.