Sarkozy et Hollande détaillent leurs positions sur le mariage homosexuel

20 Minutes avec AFP
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François Hollande, candidat PS à l'Elysée, a implicitement écarté l'idée de participer à deux débats entre les deux tours, comme le propose Nicolas Sarkozy, reprochant à son adversaire UMP de vouloir "faire l'impasse sur le premier tour", mardi sur i-TELE
François Hollande, candidat PS à l'Elysée, a implicitement écarté l'idée de participer à deux débats entre les deux tours, comme le propose Nicolas Sarkozy, reprochant à son adversaire UMP de vouloir "faire l'impasse sur le premier tour", mardi sur i-TELE — Christophe Guibbaud afp.com

Les candidats UMP et PS à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy et François Hollande détaillent dans le numéro d'avril du magazine homosexuel Têtu leurs positions sur le mariage homosexuel, la procréation médicale assistée, le statut du beau-parent et les transsexuels.

Nicolas Sarkozy, opposé au mariage homosexuel, explique toutefois qu'il est «prêt à proposer - c'est une affaire de décret - que la cérémonie en mairie pour un pacs homosexuel, soit de droit. La cérémonie en mairie permettrait une vraie reconnaissance sociale», affirme-t-il.

Interrogé sur le statut de beau-parent, promis lors de la campagne de 2007, il indique que «faire reconnaître un droit au beau-père peut être vécu comme une remise en cause des droits du père. De même pour une belle-mère (...). Je n'ai pas trouvé la solution».

Rectification de l'état civil des transsexuelles

Le président-candidat considère que «la lutte contre l'homophobie est beaucoup plus importante que la lutte pour le droit à la procréation ou pour l'adoption dans un couple homosexuel».

François Hollande, favorable au mariage homosexuel et à l'adoption, précise son calendrier en affirmant que cela devrait intervenir «au plus tard au printemps 2013», s'il était élu.

Interrogé sur les personnes transsexuelles, le député de Corrèze indique qu'il est «pour la rectification de l'état civil lorsqu'il y a eu changement de sexe», la procédure actuelle étant encore conditionnée en France à la preuve d'une opération chirurgicale irréversible.

François Hollande est aussi «pour partie» favorable à un remboursement par la sécurité sociale (actuellement-, les prises en charge par l'assurance maladie sont assez variables, constatait en 2010 la Haute autorité de santé), mais souligne qu'«il n'y a pas de raison de donner une gratuité totale à ce qui est un choix individuel».