Revivez en direct l'intervention de François Hollande sur RTL: «Si on vient me chercher, on me trouve!»
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8h54 : On passe à l'imitation de Dominique Besnehard. Bon allez, on s'arrête là, ce live est terminé
8h52 : "François Hollande, vous avez la réputation d'avoir beaucoup d'humour", lance-t-on Laurent Gerra...ça commence par Jack Lang. Imitation pas géniale. On entends pas trop le rire du Corrézien
8h49 : Laurent Gerra fait son entrée dans le studio
8h46 : Antonio, ambulancier, lui demande pourquoi il veut supprimer les heures supplémentaires défiscalisées et pas les traders..."Nous nous occuperons des spéculateurs" plus tard. "J'ai le seuil de 20 salariés", dit-il pour cette suppression. "Je comprends votre position. Je considère que l'heure supplémentaire doit être majorée par l'employeur" et pas être défiscalisée. Antonio dit que c'est de l'argent qu'il remet dans la consommation. "Nous avons beaucoup de jeunes qui veulent travailler", explique Hollande. Et que s'il y a trop d'incitation pour les heures sup', elle vont se multiplier au détriment de la création d'emplois.
8h44 : Question d'une auditrice sur une entreprise qui délocalise. Que peut-il faire?"Je ferais en sorte de relocaliser" certaines activités. Il revient à la proposition de loi qu'il a déposé lundi, qui empêche le démantèlement de site et qui oblige la cession s'il y a repreneur. Si le site n'est pas rentable, il "faut accompagner" les salariés.
8h42 : Jean-Paul, 44 ans, lui parle de la retraite. On rentre dans le dur sur les 40 annuitées validés ou cotisées...'J'ai pris l'engagement que dès le lendemain de l'élection présidentielle, que ceux qui ont cotisé 41 annuitées" puissent partir à la retraite. Pour le reste, il y a la concertation.
8h39 : Nouvelle question de Jerry, un chef d'entreprise, qui veut parler de la difficulté d'obtenir des prêts d'une banque. "Les banques veulent pas prêter". Il l'invite dans son entreprise pour voir la vie d'une PME."Je viendrais bien volontiers" mais il dit avoir déjà constaté ce que dit l'auditeur. Il parle de son "livret d'épargne industrie", qui sera entièrement tourné vers les PME et des banques d'investissement régionales pour accompagner les PME et TPE. Quant aux banques, il rappelle qu'il veut séparer les activités de crédits et de spéculation.
8h37 : Un jeune, Bastien, lui parle de sa difficulté à trouver un travail. Alors là, il ouvre un boulevard à Hollande qui déroule le même discours depuis des mois..."Ma grande priorité c'est la jeuness"... et "j'ai fait une proposition", le "contrat de génération", qui permet l'emploi en CDI d'un jeune et d'un sénior qui le forme, ce qui amène une exonération de cotisation sociale sur les deux postes...
8h34 : Place aux questions des auditeurs...Corinne, une avocate, lui explique qu'elle a l'impression que le travail apparaît honteux avec les mesures qu'il donne"je veux surtout que le travail, le talent, la réussite, soient récompensé", explique Hollande. Il répète que ce sont "les très hautes rémunérations" qui sont visées. "Pour tout le reste, je ferai une réforme fiscale qui allègera" les impôts des classes moyennes. "Rien dans mes propositions fiscales ne décourage" l'emploi, dit-il. Elle, elle se sent découragée tout de même par ses mesures. "Ce n'est pas honteux de gagner beaucoup d'argent, ce qui est honteux c'est de payer moins d'impôt que les classes moyennes", répond Hollande.
8h30 : Les trois interviewers ont retrouvé la pugnacité qu'ils avaient laissé au placard lundi avec Nicolas Sarkozy.
8h29 : Et est-ce qu'il ne serait pas trop mou ce François Hollande qui ne veut pas rendre coup pour coup à Sarkozy lui demande-t-on?"Je ne suis pas dans la violence, je suis dans la conviction". "Je ne veux pas lui faire mal, les Français vont lui faire la sanction qu'il mérite", rétorque Hollande. "Maintenant si on vient me chercher, on me trouve. Je n'ai pas accepté que le candidat sortant pour m'attaquer s'en prenne à ma compagne. Il peut m'attaquer autant qu'il le vaudra, c'est la règle de la vie politique et après il y a la règle de la vie civile"
8h27 : Comment faire des économies"Si je suis élu, il y aurait une stabilité des effectifs de la Fonction publique", répond-il. Les création de postes seront compensées par des non-remplacement, dit-il. Puis, la progression des dépenses publiques sera limité à 1%. Il y a aussi des dépenses à limiter sur les médicaments.
8h26 : Il est interrogé sur l'euthanasieIl veut plus de lits en soins palliatifs, favoriser le maintien à domicile. Et puis, il y a "7.000" cas où des gens "en très grande souffrance" n'en peuvent plus: il faut voir avec la personne, sa famille, et 4 médecins. "J'essaye toujours d'être dans une démarche d'apaisement".
8h22 : Comment juger de l'intégration d'une personne, demande-t-on?Hollande rappelle qu'il y a une enquête quand une personne dépose un dossier. Il faut des critères là encore."Ce qui est inadmissible, c'est l'arbitraire", citant des sportifs notamment des footballeurs. "Avoir une bonne connaissance de la langue française, de nos institutions", ajoute-t-il. Il précise qu'il ne reviendra pas sur la loi contre la burka. Reviendra-t-il dessus? Hollande répond qu'il était opposé à cette loi mais qu'il n'y reviendra pas. "Je ne veux pas ouvrir des débats, nous avons mieux à faire".
8h19 : Le thème de l'immigration arrive sur la place. On parle critères."Situation de famille, travail, intégration" seront les critères. Il y aura donc des reconduites à la frontières? "Bien sûr!" dit Hollande. Les personnes qui ne rentrent pas dans ces critères seront expulsés. Hollande tient à mettre les choses au point: "Le candidat sortant parle de régularisation massive. Jamais je n'ai prononcé ces mots! Je veux des critères simples, transparents" . Il rappelle que la circulaire sur les étudiants étrangers sera supprimée.
8h16 : Aphatie relance sur la cotisation sur le 5e risque."Il y a deux mécanismes: le premier, c'est l'assurance, le deuxième, la solidarité". Il ne sait pas tout à fait comment la mettre en place, des discussions seront ouvertes. ça peut être "une partie de la CSG, un impôt sur la succession ". "Que ce soit par une contribution de tous les Français" que la question de la dépendance soit réglée. Il faut "3 à 4 milliards", dit-il. "Je ne serai pas le président qui annonce une réforme de la dépendance au début de son mandat et qui ne l'aurait pas faite à la fin de son mandat", tacle-t-il Nicolas Sarkozy. "Il faut la faire vite", cette réforme, dit-il.
8h15 : Et la suppression des aides sociales quand les élèves sont descolarisés, c'est un principe qu'il gardera?"Ce n'est pas un bon mécanisme", dit Hollande. " Ce mécanisme n'a aucun effet, je préfère en mettre un autre", explique Hollande . Il déroule son idée d'accompagnement des élèves. "C'est un vrai sujet la descolarisation", dit-il.
8h11 : Il est interrogé sur la proposition de Sarkozy sur les profs (500 euros de plus pour presque 50% d'heures en plus"). Avec Hollande, y-aura-t-il des augmentations pour les profs?"Nous aurons une négociation avec les personnels mais je me dois de dire la vérité", il y a des "contraintes financières". Il veut plus de personnel mais donc pas mieux payé. "Ce n'est ni raisonnable sur le plan de l'enseignement, ni financièrement supportable", dit Hollande par rapport à la proposition de Sarkozy. "Il y a là comme un incohérence", qui résume "son quinquennat" et "sa politique éducative". Il souligne aussi que le président-candidat a fait dire par son entourage que la suppression d'un prof sur 2 dans la primaire, c'est terminé. "Un reniement", dit Hollande.
8h10 : On revient sur l'imposition à 75%. Durable ou pas?"Exceptionnelle car le moment est exceptionnel. Mais elle sera durable car je veux un signal" pour les grands patrons, explique Hollande
8h00 : François Hollande assure Arnaud Montebourg et Audrey Pulvar, agressés mardi soir, de "toute sa solidarité". "C'est inadmissible d'attaquer une personne pour ses idéeset de le faire lâchement, qui plus est, avec des propos antisémites et racistes"
7h57 : Il aurait rappelé à l'ordre son équipe qui se partageraient les postes?"Nous n'avons rien gagné, je dis à mes amis, faites en sorte de créer les condition de changer la vie des concitoyens". Et cet air suffisant? "J'imagine qu'une présidentielle se jouera à 55 contre 45? Le dernier scrutin, c'est De Gaulle contre Mitterrand en 1965. J'ai le sens du respect de l'histoire. Ce sera forcément serré", dit-il.
7h56 : Parlons du Mécanisme européen de stabilité, voté au Parlement, mais le PS s'est abstenu."J'aurais voté la création de ce fonds si dans le texte il n'y avait pas un lien avec le traité que je conteste. J'ai le sens des responsabilité, je laisse passer la création de ce fonds (en s'abstenant)". Aphatie lui dit que ça va plus loin, que c'est "sa personnalité" qui est en cause. "Je m'abstiens et je ne me lie pas les mains" et assure-t-il, il sait trancher...
7h55 : Parlons gaz de schiste désormais...Il n'y est pas favorable en raison des risques pour l'environnement. "Il ne faut jamais rien écarté. S'il était démontré qu'il puisse y avoir des exploitations sans conséquences", il pourrait l'accepter. "Pour l'instant, c'est difficile", dit-il.
7h53 : Et on l'interroge sur la croissance, sur ses estimations, comme lundi soir sur TF1. La lutte des déficits sera toujours une priorité s'il n'y pas la croissance?"Elle restera une priorité mais ce sera plus difficile", répond le socialiste. "Ce n'est pas qu'un souhait la croissance, c'est un acte, une volonté", ajoute-t-il, évoquant la banque publique d'investissement, la formation des jeunes, etc. "Nous ne pourrons le faire que si en Europe il y a un acte de volonté", martèle Hollande. Bazin lui demande s'il s'engage à dire "moi Président, l'essence ne sera jamais à 2 euros?". "Vous m'avez entendu dire ça?", demande Hollande.
7h48 : Et le prix du carburant?"Nous allons face à une nouvelle crise pétrolière", répond Hollande qui explique le mécanisme: "sur 100 que nous payons pour le carburant, 60 sont des taxes et 40" le coût du carburant. Sur les "60", il y a 20% de la TVA. D'où sa volonté de "mettre un coup d'arrêt". "Bloquons les prix pendant trois mois", demande Hollande, "pour voir clair". Et la TIPP flottante sera appliquée: "je restituerai" aux consommateurs le bénéfice que l'Etat "n'aurait pas dû toucher".
7h46 : Et l'évasion fiscale?"Nous avons suffisament de mécanisme qui permettent à ceux qui ont des fortunes de rester", répond Hollande
7h44 : Un journaliste le relance sur son "je n'aime pas les riches" de 2006."On a besoin des riches, ils peuvent créer du travail pour les autres. Mais c'est la richesse indécente que je dénonce", répète François Hollande. Il reconnaît que beaucoup de patrons du CAC40 qui étaient avec Sarkozy au Fouquest's le 6 mai sont concernés par cette taxe, mais "je ne veux pas les viser" parce que ce sont les amis du Président, dit-il.
7h40 : Pourquoi ne pas bloquer les salaires?Hollande répond que pour le public, il préconise dans son programme une différence de 1 à 20 entre le plus bas et le plus haut salaire. Pour le reste, seule "l'arme fiscale" fonctionne. Dans les entreprises privées, il demande une "prise de conscience". 1 million d'euros, c'est "un écart de 1 à 100". "Chacun doit prendre conscience de la société dans laquelle il vit et ne pas en être détaché", répond-il quand on lui pose la question sur les acteurs ou les sportifs. Hollande assure que ça concerne "3.000 personnes environ". Aphatie conteste, Hollande maintient: "non, 3.000, 3.500".
7h38 : On attaque directement sur sa proposition d'imposer à 75% les plus riches. Combien ça va coûter demande Aphatie. "Ce n'est pas une question de rendement, c'est une question de moralisation", explique Hollande, qui estime le gain de cette mesure de "200 à 300 millions d'euros". Il justifie encore par la hausse des salaires des patrons du CAC 40, +34% en 2010, dit-il. "Dans une période très difficile, des signeaux doivent être envoyés, chacun doit avoir conscience de la cohésion nationale" , insiste-t-il. Ce sera une réforme durable, lui demande-t-on? "Le temps de la crise appelle des mesures qui peuvent être exceptionnelles", ajoute-t-il.
7h37 : C'est looooooong la pub.
7h36 : Ah ba non, c'est la publicité.
7h36 : Voilà, ça commence, Jean-Michel Apathie, Laurent Bazin et Yves Calvi