«Je crois que Nicolas Sarkozy a pu trembler devant son téléviseur», pour Harlem Désir

REACTIONS Le dernier débat des primaires socialistes a marqué les esprits de la classe politique...

Reuters
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Le premier secrétaire du Parti socialiste par intérim, Harlem Désir, lors d'une conférence de presse, le 10 octobre 2011.
Le premier secrétaire du Parti socialiste par intérim, Harlem Désir, lors d'une conférence de presse, le 10 octobre 2011. — ALIX WILLIAM/SIPA

Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre mercredi soir, après le débat télévisé de l'entre-deux tours des primaires socialistes qui opposait les deux finalistes François Hollande et Martine Aubry. Petit tour d'horizon.

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Harlem Désir, premier secrétaire par intérim du PS, à la presse: «Je crois que Nicolas Sarkozy a pu trembler devant son téléviseur,  ça lui a donné une idée de ce qui l'attend l'an prochain. Il y a deux  grands candidats, deux leaders qui sont en mesure de battre la droite  l'an prochain, de porter haut les couleurs de la gauche et d'incarner un  espoir dans notre pays».

Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général-adjoint de l'UMP, dans un communiqué. «On a assisté ce soir à un laborieux exercice de style dans un  climat tendu, arbitré en coulisses par Arnaud Montebourg et Ségolène  Royal, chacun cherchant à convaincre les électeurs qu'il répondait le  plus complètement possible aux surenchères populistes et démagogiques de  ces derniers en matière de démondialisation, de mises sous tutelle des  banques ou de durcissement du droit du travail».

«Leur débat aura consisté à se qualifier mutuellement de gauche dure  ou molle, forte ou solide, claire ou floue pour donner finalement la  même image d'une gauche ringarde!»

Aurélie Filippetti, députée, soutien de François Hollande,  sur LCI: «Les attaques de Martine Aubry tombaient un peu à l'eau.»

«Cette agressivité légère mais constante de Martine Aubry n'était  pas une bonne politique. Il faut préparer le rassemblement dimanche  soir, c'est ça l'essentiel.»

Thierry Mariani, conseillé politique de l'UMP, dans un communiqué: «Ce soir, les Français ont vu s’affronter une gauche molle et une gauche archaïque qui ont comme points communs: la gauche sectaire, caricaturale et idéologue du XXe siècle.»

«A chaque problème, les socialistes ont proposé des droits et des allocations. Ils sont les marchands d’illusion. Illusion clientéliste avec toujours plus de fonctionnaires; illusion communautariste avec le droit de vote des étrangers.»

Bruno Julliard, secrétaire national du PS, soutien de Martine Aubry, sur LCI: «Elle a marqué des points importants ce soir. Je l'ai trouvée très  offensive et solide sur le fond et je crois que ce sera absolument  déterminant parce que les Français attendent quelqu'un en capacité de  battre Nicolas Sarkozy mais aussi quelqu'un qui arrivera à incarner le  changement».

Valérie Rosso-Debord, députée de Meurthe-et-Moselle et déléguée générale adjointe de l'UMP, dans un communiqué: «L'enseignement principal que nous pouvons tirer de ce faux dialogue  des deux 'impétrants' socialistes est qu'ils ont chacun tenté de capter  les électeurs d'Arnaud Montebourg... sans paraître très dérangés par  les renoncements personnels que cela implique.»

«Le débat s'est perdu entre une gauche molle et une gauche dure... très loin d'une gauche responsable!»