La Droite populaire débarque dans la campagne présidentielle

POLITIQUE Le collectif situé sur l'aile droite de l'UMP publie ce mardi ses propositions pour l'élection...

Enora Ollivier
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Le député des Alpes Maritimes et cofondateur de la Droite populaire Lionnel Luca, lors de la convention UMP sur l'immigration, le 7 juillet 2011 à l'Assemblée nationale.
Le député des Alpes Maritimes et cofondateur de la Droite populaire Lionnel Luca, lors de la convention UMP sur l'immigration, le 7 juillet 2011 à l'Assemblée nationale. — WITT/SIPA

«Si le PS gagne en mai prochain, ce sera la porte ouverte à tous les fantasmes idéologiques de la gauche.» En se fendant d’un communiqué catastrophiste lundi, au lendemain des sénatoriales, Thierry Mariani, ministre des Transports et cofondateur de la Droite populaire, l’indique en filigrane: la droite aura besoin d’une ligne forte pour contrer la gauche en 2012. Et pour ce faire, le mouvement entend bien faire entendre sa petite voix durant les mois qui viennent.

Le collectif qui veut «contribuer activement et fortement au futur projet de Nicolas Sarkozy», est ainsi officiellement entré en campagne ce mardi en rendant publiques ses «12 propositions pour 2012».

«Nous sommes une droite modérée»

Le texte expose des propositions dans les domaines de prédilection du mouvement conservateur – immigration, insécurité – et dans des thématiques plus vastes, comme l’emploi, l’éducation, le social. Avec quelques idées chocs, comme la mise en place d’un «vêtement scolaire» unique, la «limitation de la perception du RSA dans le temps», la création d’un «service citoyen obligatoire à la Nation» ou encore la suppression du CDD associée à un «CDI plus flexible».

Lionnel Luca, second membre fondateur de la Droite populaire, se défend pourtant de vouloir insuffler à l’UMP des idées extrêmes. «Nous sommes une droite modérée», assure-t-il à 20 Minutes. «Mais une droite modérée avec des convictions fermes».

Dans le même temps, le mouvement - jusque-là un collectif de 42 parlementaires - va s’ouvrir aux sympathisants. L’idée, explique Lionnel Luca, est de «devenir un élément à part entière du débat politique», de «sortir de la seule agitation parlementaire» pour participer à «l’agitation de la majorité» dans son ensemble.

«Il y a une pression de la part de certains citoyens qui veulent participer, faire entendre leurs voix», souligne le député des Alpes Maritimes, «alors c’est bien qu’il y ait un sas d’accueil pour eux». Cette Droite populaire élargie compte organiser durant la campagne «des conventions, des forums de discussions» afin de «faire vivre la démocratie». Et d’imposer des idées dans le projet présidentiel de la majorité?