Présidentielle 2012: Pour Bayrou, le potentiel du Centre «est plus important» qu'en 2007

Avec Reuters
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François Bayrou a critiqué dimanche la Confédération des centres que Jean-Louis Borloo et Hervé Morin tentent de former autour d'eux et il a jugé le potentiel du centre pour l'élection de 2012 plus élevé qu'en 2007. Le président du Mouvement démocrate (Modem) n'a pour l'instant pas formellement annoncé sa candidature pour l'année prochaine, se contentant de dire qu'il serait «au rendez-vous». De leur côté, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin ont affirmé samedi leur volonté d'être présents aux échéances électorales de 2012 avec un projet autonome et un candidat pour l'incarner à la présidentielle, dans le cadre d'une nouvelle «Confédération des centres».

«Ils sont dans la majorité, ils ont été ministres, ils revendiquent d'être une droite. Ceci n'est pas mon combat», a déclaré François Bayrou dimanche sur Europe1. «Ils ne visent qu'à aller dans la majorité supplanter l'UMP ou 'challenger', comme on dit en anglais, l'UMP, défier l'UMP à l'intérieur de la majorité. Ce n'est pas du tout mon projet et ce n'est pas du tout le projet du centre. Si le mot centre a un sens, il signifie qu'on récuse qu'on doive être 'droite' ou 'gauche'», a-t-il ajouté.

Selon une récente enquête Ifop, 67% des Français considèrent que le centre est «plutôt proche de la droite».

Un potentiel «plus important»

Le député des Pyrénées-Atlantiques a toutefois assuré qu'un candidat centriste à  la présidentielle pourrait dépasser sa propre performance de 2007. «Je pense que le potentiel aujourd'hui est plus important qu'il n'était  il y a quatre ans», a-t-il dit. «Aujourd'hui, si vous additionnez les  voix de ceux qui, de près ou de loin, sont identifiés à ce socle-là, ça  représente entre 15 et 20.»

Plusieurs sondages ont crédité ces dernières semaines François Bayrou  de 5 à 8% des intentions de vote au premier tour dans l'hypothèse de  candidatures multiples au centre. «Le potentiel est plus important aujourd'hui parce que tout le monde a  vu ce que donnait le pouvoir de Nicolas Sarkozy et tout le monde voit ce  que sont (sic) l'absence de réponses réelles et concrètes de la  gauche.»