Législatives 2022 : Mélenchon accuse Macron de venir à la « rescousse du radeau de la méduse »
POLITIQUE Retrouvez toutes les infos de la campagne des élections législatives à trois jours du premier tour
L’ESSENTIEL
- Les élections législatives ont lieu les 12 et 19 juin. Environ 48 millions d’électeurs inscrits sont appelés à élire leurs 577 représentants à l’Assemblée nationale pour les cinq prochaines années, parmi plus de 6.300 candidats.
- Selon certains sondages, le parti présidentiel pourrait perdre la majorité absolue à l’Assemblée, la coalition Ensemble ne remportant qu’entre 24,5 et 28 % des intentions de vote. Mais une victoire de la Nupes, coalition de la gauche, reste peu probable pour l’heure.
- Emmanuel Macron se déplace aujourd'hui dans le Tarn. Le président de la République va poursuivre la bataille des législatives sur le terrain de la sécurité. A Gaillac, il rencontrera la brigade de gendarmerie nationale dans la matinée.
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« C’est extrêmement grave d’accuser ses opposants de fragiliser l’unité du pays », comme il l’a fait sans nommer Jean-Luc Mélenchon ni Marine Le Pen, a jugé le chef de LFI. « La démocratie ne fragilise pas l’unité du pays, l’opposition s’oppose », a-t-il ajouté.
L’ex-candidat malheureux à la présidentielle a demandé que dimanche « le pays donne au président de la République le désaveu qu’il mérite » en votant pour les candidats de la Nupes.
Jean-Luc Mélenchon a aussi réagi aux reproches du président, qui a déclaré qu’il ne pouvait pas « accepter » qu'« on insulte » les gendarmes et policiers, après la polémique provoquée par les propos de l’Insoumis sur « la police qui tue ».
Celui-ci a rétorqué : « Personne n’a insulté la police mais j’ai pris la responsabilité, avec d’autres, de dénoncer une doctrine d’emploi [de la force] qui a abouti aux violences du Stade de France, à la brutalisation des passagers de la gare de l’Est, et qui a provoqué quatre morts en quatre mois pour refus d’obtempérer, signal absolu d’échec ».
Tout comme Jean-Luc Mélenchon, et alors que leurs deux partis sont alliés pour les législatives sous l’étiquette la Nupes, Olivier Faure accuse Emmanuel Macron de ne pas respecter la réserve présidentielle. « Un président ne devrait pas faire ça. Les règles démocratiques s’appliquent à tous et en premier lieu à celui qui devrait en être le garant », écrit le premier secrétaire du Parti socialiste sur Twitter.
Le président français a donné un discours depuis Gaillac dans le Tarn ce jeudi, dans lequel il a mis en cause la Nupes et l’extrême droite. « Aucun débat n’a été accepté », fustige Jean-Luc Mélenchon qui estime qu’il « est temps que cela cesse ». « Ce n’est pas au président de la République de mener la campagne législative que ses amis sont incapables de mener. C’est normalement au chef du gouvernement de mener la politique de la majorité parlementaire », rappelle-t-il, estimant que le rôle du président « n’est pas de venir à la rescousse du radeau de la méduse ».
Une enquête a été ouverte jeudi pour « violences en réunion » après la plainte du député ex-LREM de Gironde Benoît Simian affirmant avoir été l’objet d’une « très violente tentative d’intimidation » et d’une « course-poursuite », a indiqué le parquet de Bordeaux. Une enquête a été ouverte et les investigations, confiées à la gendarmerie, sont en cours, a ajouté le parquet.
Sur Twitter, le député sortant, candidat sans étiquette à sa réélection dans la 5e circonscription, a affirmé qu’il était en tournée dans la nuit de mercredi à jeudi pour vérifier l’affichage officiel, en compagnie du mari de sa suppléante. « Nous avons été victimes d’une très violente tentative d’intimidation avec encerclement et dégradation de notre véhicule », écrit Benoît Simian, entre les communes de Parempuyre et Macau, dans le Médoc, au nord-ouest de Bordeaux.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a écrit au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, pour qu’il favorise le « dialogue » entre la Fédération bancaire française (FBF) et les associations musulmanes, après que des mosquées du Rhône ont dénoncé des fermetures de comptes.
Dans un communiqué publié en début de semaine, le Conseil des mosquées du Rhône (CMR) regrette la fermeture des comptes de dizaines d’institutions musulmanes du département et de leurs « bienfaiteurs », évoquant un « apartheid bancaire » qui dure selon lui depuis plusieurs années. « Des dizaines de mosquées en pleine construction [ou extension] ont subi la fermeture de leurs comptes bancaires », a ainsi affirmé Kamel Kabtane, président du CMR, citant notamment les cas de celles de la Croix-Rousse à Lyon, de Villeurbanne ou encore de Décines-Charpieu, dans la métropole.
« Cette situation, qui perdure, crée une véritable incompréhension des responsables d’associations cultuelles musulmanes et nécessite donc d’engager un dialogue renforcé avec la profession », écrit Gérald Darmanin, dans une lettre datée du 8 juin.
Le président promet des avancées sur les retraites, le dividende salarié et la transition écologique « dès cet été ». « Dès cet été, il faut pouvoir enclencher quelques chantiers d’envergure » : « la réforme du dividende salarié », « le chantier de la retraite », « les grands projets de planification écologique », a énuméré le chef de l’Etat.
« Dès cet été, je veux pouvoir faire voter une réforme sur laquelle je me suis engagé, celle du dividende salarié », a-t-il commencé.
Le dividende salarié est une mesure avancée par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle pour permettre un meilleur partage des profits des entreprises en direction des salariés.
Il fera partie du projet de loi « pouvoir d’achat », qui sera présenté en Conseil des ministres après les législatives des 12 et 19 juin.
« J’espère que ça ne sera pas comme l’élection présidentielle, j’ai cru mourir », témoigne Hélène, un paquet de tracts pour le Rassemblement national dans les mains, qui pense que l’élection « a été truquée » et ne veut pas donner son nom aux « merdias ».
Cette soignante suspendue pour ne pas s’être fait vacciner en veut beaucoup à Emmanuel Macron. « Il a détruit toute ma vie », dit-elle, en confiant son envie de lui lancer « une arbalète entre les deux yeux ». « Vaut mieux aller voter », lui suggère l’attachée de presse de Marine Le Pen, Caroline Parmentier, elle-même candidate à Béthune (Pas-de-Calais).
« C’est la dernière chance » : sur le marché d’Agde (Hérault) qui a voté à plus de 60 % pour elle à la présidentielle, Marine Le Pen espère transformer l’essai aux législatives malgré la déception des militants, l’abstention qui menace, et la concurrence d’Eric Zemmour. « Il faut continuer à se battre pour les législatives, c’est la dernière chance », lance la cheffe de file du Rassemblement national à un homme en chaise roulante, venu prendre un selfie avec elle.
Il s’agit « d’empêcher Emmanuel Macron d’avoir les pleins pouvoirs puisqu’il n’y aura plus d’élections » avant les européennes en 2024 et les municipales en 2026, explique la députée sortante du Pas-de-Calais, qui brigue un second mandat. Marine Le Pen doit convaincre les électeurs d’aller voter, mais aussi de surmonter la déception générée par sa défaite à la présidentielle malgré un score inégalé de 41,5 % des voix.
« Les Français ne céderont rien à l’extrémisme d’où qu’il vienne », de ceux « qui, par leurs déclarations leur contestation, parfois de la légitimité de l’élection, s’éloignent du champ républicain », a déclaré le chef de l’Etat, lors de son discours à Gaillac dans le Tarn.
Il a estimé que, « face à ceux qui veulent opposer, diviser, cliver, les Français choisiront l’unité et le rassemblement », ainsi que « ce dépassement des clivages que je défends depuis le premier jour ».
« Macron s’est engagé à ramener le déficit de l’État à 3 % en 2027. (...) Il faut enlever 80 milliards d’euros », s’inquiète Jean-Luc Mélenchon, à trois jours du premier tour des législatives. « C’est l’équivalent du budget actuel du ministère de l’Intérieur et du ministère de la Santé. Il prépare la pire crise d’austérité que l’on n’ait jamais connue », dénonce le patron de La France Insoumise, qui critique la réforme des retraites qu'envisage le président français Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron a été vivement interpellé, lors de son déplacement à Gaillac (Tarn), avant son discours. « Vous mettez à la tête de l’Etat des hommes qui sont accusés de viol et de violences pour les femmes, pourquoi ? », a lancé une jeune femme, lors d’un bain de foule du président.
Le chef de l’Etat avait fait arrêter le cortège et était descendu de voiture pour aller à la rencontre de plusieurs dizaines d’habitants postés derrière une barrière. La libération de la parole, « je l’ai accompagnée et je continuerai de l’accompagner, de la protéger. En même temps, pour fonctionner en société vous devez avoir de la présomption d’innocence », a-t-il répondu.
Les cris de « menteur » et un « vous êtes abominable » ont alors retenti. Imperturbable, le chef de l’Etat a continué à serrer des mains.
Mordu de pop culture, Franck Bonhomme est le créateur de la Zombie Walk à Bordeaux. Il y a deux mois, à la demande de son ami Jean Lassalle, il a accepté de se présenter aux législatives en Gironde sous les couleurs du parti Résistons ! On vous raconte tout ça dans cet article :
« Il nous faut dans les semaines qui viennent construire une règle nationale et la décliner territorialement, dans les 1.200 bassins de vie » de France, déclare Emmanuel Macron. « En 3-4 mois », chaque territoire pourra « exprimer ses besoins », ajoute-t-il.
Le président espère obtenir une majorité à l’Assemblée nationale alors que les législatives peinent à mobiliser les électeurs et que l’alliance de gauche, la Nupes, dispose d’un élan électoral important. « La mise en œuvre du projet que j’ai défendu nécessite une majorité forte et claire à l’Assemblée nationale », a rappelé Emmanuel Macron, en visite dans le Tarn. D’après le président, il s’agit d’un moment « crucial ».
« Si l’élection du président de la République est cruciale, l’élection des députés est décisive. Des équilibres qui se dessineront à l’Assemblée nationale, dépendent aussi le destin de la France et des vies quotidiennes de chacun », a déclaré le président français.
Alors que l’Hexagone vit une forte inflation, « la meilleure réponse au pouvoir d’achat c’est le travail », estime Emmanuel Macron. Le président souligne que « l’Espagne voisine a une inflation plus de deux fois supérieure à la nôtre puisque nous avons mis en place à l’automne dernier un bouclier » sur les prix de l’énergie.
« Notre agriculture est une force, notre industrie aussi », affirme Emmanuel Macron, estimant que la réindustrialisation du pays est essentielle aujourd’hui. « Notre pays qu’on croyait si fort a des vulnérabilités. (…) Il nous faut relocaliser certaines de ces productions, c’est bon pour notre pays, c’est bien pour notre indépendance. Une indépendance à bâtir à l’échelle de la France mais aussi à l’échelle de l’Europe », estime le président français en déplacement dans le Tarn à l’occasion de la campagne des législatives.
Le président français, qui espère obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale lors des législatives, a déclaré qu’il allait doubler « la présence des forces de l’ordre sur la voie publique » d’ici la fin de la décennie. Il souhaite « mettre plus de policiers et de gendarmes sur le terrain au plus près de vous pour lutter contre la délinquance et la prévenir, permettre d’éradiquer les violences intrafamiliales et les violences faites aux femmes ».
« Faire le choix de tourner le dos à la mondialisation, ou faire le choix d’interdire la liberté d’entreprendre, c’est faire le choix de nous affaiblir », estime Emmanuel Macron.
« Je ne transigerais jamais avec celles et ceux qui transigent avec les valeurs fondamentales de la République », promet Emmanuel Macron pour qui « on ne peut pas proposer un projet d’avenir en remettant en question l’égalité », « en remettant en cause la liberté » ou « en bafouant la laïcité ».
« Comment créer une richesse en fermant le pays ? En opposant Françaises contre Français en fonction de leur origine ? Et de l’autre côté en interdisant la liberté d’entreprendre (…) Comment financer notre modèle social ? », a interrogé Emmanuel Macron, assurant que les partis veulent « revenir sur tout » en « luttant contre tout ». Pour lui, « il n’y a pas de progrès social que nous ne finançons pas par la richesse créée. Un progrès social que l'on ne sait pas financer, c'est un impôt caché ou une dette que nous laissons à nos enfants ».
« Les extrêmes proposent pour les uns de ne plus en appliquer les traités (…) et pour les autres de ne plus en payer les cotisations. Dans les deux cas, c’est une sortie de l’Europe », a déclaré le président depuis Gaillac. « Les extrêmes aujourd’hui proposent d’ajouter de la crise à la crise en revenant sur les alliances comme l’Otan, en proposant de mener des alliances quelque peu baroques avec la Russie qui massacre les civils en Ukraine, de remettre en question l’Europe (…) qui assure la paix et contribue à nous protéger », a énuméré Emmanuel Macron en campagne pour les législatives.
Emmanuel Macron a déclaré jeudi qu’il ne pouvait pas « accepter » qu'« on insulte » les gendarmes et policiers, après la polémique provoquée par les propos de Jean-Luc Mélenchon sur « la police qui tue ».
« Il y a des choses que de là où je suis je ne peux pas accepter, c’est qu’on insulte celles et ceux qui risquent leur vie pour protéger la nôtre », a déclaré Emmanuel Macron dans son discours depuis le Tarn.
Selon son avocat, « M. Haury est très surpris et conteste les faits, révélés par une personne qui n’est plus dans son équipe depuis un certain temps et qui a déposé une main courante, et non une plainte, poursuit son avocat. Il pourrait s’agir d’une démarche opportuniste, à quelques jours des législatives. »
Le mouvement de grève de 24 heures quasi inédit décidé par la dernière promotion de l’ex-ENA pour protester contre les conditions « chaotiques » de sa scolarité est « massivement suivi » jeudi, ont indiqué les élèves dans un communiqué à l’AFP.
« La grève est aujourd’hui (jeudi) massivement suivie par les élèves », ont-ils écrit, évoquant « 85 % de grévistes ». « La direction de l’INSP [l’Institut national du service public, qui a succédé à l’ENA le 1er janvier] nous a fait part de son souhait d’entamer une négociation », poursuit la promotion Germaine Tillon qui compte 82 élèves.
Les grévistes soulignent également leur volonté de « donner une chance aux discussions désormais engagées ». Une nouvelle assemblée générale de la promotion doit se réunir jeudi soir pour décider des « suites à donner au mouvement sur la base de l’avancée des négociations », ajoutent les élèves. « C’est aujourd’hui l’attractivité même de la fonction publique qui est en danger », ont déploré ces futurs hauts fonctionnaires, évoquant une « succession de réformes » mises en œuvre de manière « précipitée et non concertée ».
A trois jours du premier tour des législatives, Emmanuel Macron poursuit jeudi la bataille sur le terrain de la sécurité lors d’un déplacement dans le Tarn, espérant marquer encore sa différence face à une gauche en pleine dynamique. Face à l’étiolement des sondages pour son actuelle majorité, Emmanuel Macron a fait son entrée en piste, multipliant les interventions et sorties, comme à Gaillac jeudi matin, à la brigade de gendarmerie.
Le président y a rencontré des membres des groupes intervenant contre les violences intra-familiales, les stupéfiants, et dans le secteur de la viticulture, qui lui ont présenté leurs moyens d’intervention, avant un échange dans l’après-midi avec les quelque 500 habitants de la commune de Puycelsi.
Malgré les progrès, la pratique de l’affichage électoral sauvage persiste pendant cette campagne législative, devenant l’apanage de certains partis qui l’assument parfois, comme LFI, et suscitant une réaction différente des villes concernées, entre dialogue et fermeté.
Angles d’immeuble, mur d’un collège, lampadaire de métro, barrières de travaux, local technique : à Paris, dans la partie nord de Belleville située dans la 16e circonscription, difficile d’échapper au visage de Sarah Legrain, candidate issue des rangs de la France insoumise (LFI), à celui de son mentor Jean-Luc Mélenchon et au V multicolore de l’alliance de gauche Nupes.
Mais alors que le code électoral proscrit tout affichage hors des panneaux installés devant les bureaux de vote ou des panneaux d’affichage libre, Sarah Legrain, contactée par l’AFP, « assume » de « rendre visible (sa) candidature ». « Cela permet que les gens nous reconnaissent et qu’ils entendent parler de cette campagne », ajoute-t-elle en mettant en avant un « signe de vitalité militante ».
Marine Le Pen a affirmé jeudi à Agde (Hérault), où elle s’est rendue pour soutenir ses candidats aux législatives, qu’elle n’entendait pas participer à la Convention nationale de refondation d’Emmanuel Macron qui doit réunir les forces vives du pays sur les réformes à venir.
« Tout cela est une vaste escroquerie. En tout cas,, je ne participerai pas à quelque structure que ce soit qui vise à retirer du pouvoir à l’Assemblée nationale, qui est la représentation du peuple français, alors même que les pouvoirs de l’Assemblée nationale n’ont eu de cesse d’être limités dans les cinq dernières années », a déclaré la finaliste de la présidentielle lors d’une conférence de presse. « Je ne participerai pas à l’aggravation de cette situation par des comités théodules fabriqués pour les gogos », a insisté la députée du Pas-de-Calais.
Le vote écologiste s’est-il enraciné dans Bordeaux la modérée depuis la victoire de Pierre Hurmic aux municipales ? En plein centre, dans la 2e circonscription de Gironde, le candidat EELV de la Nupes Nicolas Thierry espère bien rééditer l’exploit face à la députée sortante LREM Catherine Fabre.
L’accord de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, « c’est une chance extraordinaire », s’exclame à l’AFP Nicolas Thierry. « Séparément, en raison de l’éparpillement des voix, nous étions condamnés », analyse le chef de file des écologistes aux précédentes régionales.
Le candidat et son équipe ont le sourire. « On a rarement eu une force de frappe comme celle-ci lors d’une campagne, on a le sentiment que la victoire est à notre portée. C’est galvanisant », poursuit le candidat qui peut bénéficier des bons scores des candidats de la gauche au premier tour de la présidentielle, soit 44,30 % des voix. Dans le détail, Yannick Jadot y a réuni 9,21 % des voix, plus du double de son score national (4,63 %). Jean-Luc Mélenchon grimpe de 7 points passant de 24 % en 2017 à 31 % en 2022.
Christian Estrosi, maire de Nice, s’est félicité du soutien de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, qui s’est rendu à « Nissa la bella » ce jeudi. « Dimanche, votez pour donner à Emmanuel Macron la majorité dont il a besoin pour gouverner la France », a demandé l’ancien membre des Républicains.
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a critiqué la visite d’Emmanuel Macron dans le Tarn. Le président a rencontré une brigade de gendarmerie nationale. Mais la candidate d’extrême droite estime que « Macron ne fait jamais rien sans arrière-pensées électoralistes ». Elle a critiqué « une inaction totale pendant cinq ans » en matière d’insécurité et estimé qu’en France « on laisse tout faire à tout le monde ». D’après elle, « ça va très mal se terminer ».
Ils viennent de la même famille politique, Les Républicains, mais ne s’apprécient pas. Ce jeudi, Eric Ciotti a publié un tweet assurant son « soutien au personnel de la mairie de Nice qui manifeste aujourd’hui place Garibaldi et qui réclame une légitime considération ! ». Sur la pancarte, on peut lire « M. Estrosi aime les enfants de la République mais pas son petit personnel ». L’attaque est assumée.
Les employeurs des industries électriques et gazières ont rejeté une demande des syndicats de l’énergie de négocier une hausse du salaire de base ce jeudi, comme le leur demandaient les principales fédérations syndicales du secteur, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
« Il y a un refus officiel des employeurs d’ouvrir la négo sur le salaire national de base en séance », a indiqué à l’AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, dénonçant une « posture » des employeurs « incompréhensible et méprisante mais surtout complètement irresponsable ».
La situation sur le terrain est tendue chez certaines entreprises, notamment le gestionnaire des lignes à haute tension RTE, dont les agents sont en grève depuis plus de trois mois à l’appel de la CGT, et qui ont appelé à une nouvelle journée d’action jeudi, notamment pour la prise en compte de l’inflation et une revalorisation des salaires.
Dans le cortège des manifestants, appelés à se mobiliser par sept organisations syndicales (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa et SUD), le mot d’ordre était simple : 300 euros d’augmentation pour tous les salariés travaillant sur la plateforme de Roissy. « Il est temps que la finance et les hauts revenus arrêtent de s’enrichir sur le dos de ceux qui triment », déclare la députée LFI de la 11e circonscription de Saint-Denis, Clémentine Autain, sur place ce jeudi matin.
Le pouvoir d’achat des ménages français devrait se contracter en moyenne de 0,8 % cette année du fait de l’inflation, prévoit l’OFCE, et cela, malgré les mesures de soutien déjà déployées ou annoncées par le gouvernement.
Avec une inflation estimée en moyenne à 4,9 % sur l’année et une croissance économique ramenée à 2,4 %, « cette contraction du pouvoir d’achat va peser sur la dynamique de reprise à travers la faible dynamique de la consommation des ménages », juge l’Observatoire français des conjonctures économiques qui a publié jeudi ses nouvelles prévisions économiques pour 2022.
L’emploi salarié privé a ralenti au premier trimestre en France, progressant de 0,3 %, soit 69.500 créations nettes d’emplois, selon l’estimation définitive publiée jeudi par l’Insee, qui a en revanche fortement revu à la hausse les créations en 2020 et 2021.
Cette progression est quasi inchangée par rapport à l’estimation flash parue le 6 mai. L’Insee a toutefois revu à la hausse la progression de l’emploi au quatrième trimestre 2021 à +0,8 % contre +0,6 % dans sa précédente estimation.
Plus largement, via un changement méthodologique, l’Insee a revu très fortement à la hausse les créations d’emplois entre fin 2019 et fin 2021 pour y inclure les alternants, ce qu’elle ne faisait pas jusqu’à présent.
La Première ministre est critiquée après avoir suggéré à une femme en fauteuil roulant de reprendre une activité professionnelle. « Le procès fait par certains est assez indigne », estime le ministre du Travail Olivier Dussopt sur LCI ce jeudi matin. « En matière de brutalité et d’outrance, [Jean-Luc Mélenchon] s’y connaît effectivement, c’est le contraire de ce qu’est Elisabeth Borne », estime-t-il, ajoutant que « c’est un mauvais procès ».
« Monsieur Mélenchon s’est pris pour la République et maintenant il se prend pour l’Insee. Il dit des choses qui sont fausses : le chômage baisse, l’Insee, qui est un organisme indépendant, le dit : nous créons des emplois. 750.000 emplois créés entre l’avant crise et l’après crise, et moins d’un tiers sont liés au développement de l’apprentissage », s’est agacé le ministre du Travail Olivier Dussopt sur LCI ce jeudi matin.
Jean-Luc Mélenchon affirme que les chiffres du chômage sont faux car ils incluent comme des salariés les apprentis, alors que ce sont des « faux emplois ». « Les apprentis occupent un vrai travail » et « l’apprentissage permet une insertion professionnelle réussie », a ajouté Olivier Dussopt, qui estime que c’est un « mépris abyssal ».
Les catégories socioprofessionnelles jouent fortement sur l’abstention. Les employés devraient s’abstenir à 65 % et les ouvriers à 64 % contre seulement 36 % des retraités CSP + ou encore 54 % des cadres, projette la dernière enquête Ipsos-Sopra Steria, pour France Télévisions et Radio France.
La guerre en Ukraine pèse sur le climat des législatives pour les Français résidant dans les pays affectés par le conflit. La participation a été particulièrement faible dans ces pays au premier tour des législatives, qui s’est achevé dimanche dernier comme pour les autres circonscriptions de l’étranger.
A peine 377 votants à Moscou pour environ 2.550 inscrits (14,75 %), et 33 à Kiev, dont 31 par Internet, sur un peu plus de 400 inscrits (7,75 %). Outre les départs en raison de la guerre, de gros problèmes techniques pour voter par Internet ont affecté le scrutin, comme dans d’autres régions du monde.
« Nombre de Français sont partis et se sont réinscrits sur les listes électorales en France, ou dans un pays voisin », constate la députée de la majorité présidentielle Anne Genetet (LREM, 11e circonscription).
C’est un secret de polichinelle : aux élections, plus on est âgé, plus on vote. La projection de l’abstention des plus de 70 ans aux législatives s’élève à 35 % contre plus de 60 % pour les 18-49 ans, d’après la dernière enquête Ipsos-Sopra Steria, pour France Télévisions et Radio France.
La Nupes a lancé une campagne de visuels sur les réseaux sociaux pour dénigrer le bilan du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Mutilations policières, personnes sans domicile fixe ou pauvreté, 20 Minutes a passé ces chiffres au crible. Vous pouvez retrouver ce chouette papier ici :
A Marseille, Manuel Bompard découvre la circonscription que vient de lui léguer Jean-Luc Mélenchon, la 4e des Bouches-du-Rhône : sans doute un boulevard électoral pour le candidat Insoumis, mais aussi un défi politique et humain, dans ces quartiers parmi les plus pauvres d’Europe.
Veste bleue, jeans/tee-shirt, Manuel Bompard entre timidement distribuer des tracts dans les commerces du quartier de Belsunce, à deux pas de la gare Saint-Charles : « ça va, vous allez bien ? » « C’est gagné d’avance », lui lance un bénévole d’une association qui dispense gratuitement des cours de français. « Il n’y a jamais d’élection gagnée par avance », rectifie-t-il auprès des journalistes.
Jean-Luc Mélenchon a fait ici 54,4 % au premier tour de la présidentielle. Mais Manuel Bompard, docteur en mathématiques de 36 ans, parachuté dans cet ancien bastion communiste, sait bien que son « principal adversaire est l’abstention, la résignation, le fait que ça sert à rien d’aller voter ».
Plus l’élection approche et plus le pronostic se précise : après la relative embellie de la présidentielle, le premier tour des législatives dimanche risque d’enregistrer un nouveau record d’abstention qui pourrait favoriser la majorité macroniste. On vous dit tout dans cet article :
L’alliance de gauche Nupes, en légère hausse, devancerait les macronistes en intentions de vote aux élections législatives et pourrait mettre en péril leur majorité absolue en sièges, selon un sondage Ipsos Sopra Steria publié jeudi, à trois jours du scrutin.
Selon cette enquête pour FranceTV et Radio France réalisée les 6 et 7 juin, la Nupes poursuit sa progression, à 28 % des intentions de vote pour le premier tour des législatives dimanche (+0,5 point par rapport à la précédente enquête du 3 au 6 juin) et devance désormais Ensemble ! (27 %, -1 point), qui regroupe LREM, le Modem, Horizons et Agir.
Le Rassemblement national est aussi en baisse à 19,5 % (-0,5 pt), mais arrive loin devant Les Républicains (11 %, stable) et Reconquête ! (6 %, +0,5 pt).
Motivé par les scores du Rassemblement national à la présidentielle en Guadeloupe, Rody Tolassy, le leader local du mouvement veut transformer l’essai de l’extrême droite aux législatives et « mettre une nouvelle claque à la Macronie ». Au second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen a rassemblé près de 70 % des suffrages guadeloupéens, son plus haut score au niveau national.
Mais au premier tour, c’est Jean-Luc Mélenchon qui était arrivé en tête, avec plus de 56 % des voix, laissant penser à un vote « sanction » qu’auraient infligé les électeurs de la Guadeloupe au président Emmanuel Macron sur fond de contestation de la politique sanitaire.
Depuis deux semaines, Rody Tolassy arpente la troisième circonscription de l’île. « Ce samedi, votez pour mettre une nouvelle claque à la Macronie », harangue le candidat, au gré des rues, rappelant les scores du parti au second tour de l’élection présidentielle. C'est la deuxième fois qu'il est candidat aux législatives. En 2017, il avait obtenu 1,75% des voix.
« Nous savons que les électeurs du RN et de LR sont d’accord avec nous et nous, avec eux », a déclaré Guillaume Peltier sur Europe 1 ce jeudi matin. « Je dis aux électeurs de droite ne donnez pas une voix à vos dirigeants qui refusent l’union des droites. L’union des droites, c’est la condition de nos futures victoires. Il faut cesser cette négation du réel », a martelé le vice-président exécutif du parti d’extrême droite Reconquête.
« Monsieur Mélenchon s’est transformé en rappeur qui chante nique la police. Il ne fait rien au hasard : 69 % des musulmans ont voté pour lui au premier tour », a déclaré Eric Zemmour sur BFMTV et RMC ce jeudi matin. « La police a tué parce que la police est tuée. Depuis le début de l’année, trois policiers ont été tués par des refus d’obtempérer, (…) c’est la police qui est harcelée, c’est la police qui est un gibier », estime le président de Reconquête.
Marine Le Pen qui doit se rendre sur un marché à Agde, dans l’Hérault, a raillé Emmanuel Macron qui se rend dans le Tarn : « Il peut faire les pieds au mur avant les élections » mais il a « zéro crédibilité » sur la sécurité.
Alors qu’arrive dimanche le premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron va effectuer un nouveau déplacement pour cette fois évoquer la « sécurité du quotidien en zone gendarmerie ». Le président se rendra pour cela jeudi dans le Tarn, à Gaillac.
Le chef de l’Etat avait annoncé en janvier la création et le déploiement de 200 nouvelles brigades de gendarmerie sur l’ensemble du territoire dans le cadre de la future loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI). « Ces nouvelles brigades – qui seront fixes, en s’appuyant sur les maisons France services, ou mobiles, grâce à des véhicules équipés, proposeront aux habitants des services publics tels que le dépôt de plainte ou l’accueil des victimes et renforceront la présence des forces de l’ordre en zone périurbaine et rurale ».
Pour en savoir plus c'est ci-dessous :
Deux programmes et des positions irréconciliables : dans le Gers, un socialiste, initialement investi par la Nupes, a préféré faire campagne en solo et se retrouve face à une rivale LFI, au risque de disperser les voix de la gauche aux législatives. « J’ai fait le choix de m’exclure de cet accord pour affirmer mes différences », explique le candidat et maire de Saint-Clar. Pour lui, les « lignes de fractures » entre la gauche incarnée par Carole Delga – réélue à près de 60 % en 2021 – et la Nupes de Jean-Luc Mélenchon sont « nombreuses » : « laïcité, Europe, politique internationale ou encore appréhension du monde de l’entreprise ».
Quelque 70 candidats PS en France, dont 14 en Occitanie, font comme lui campagne en dehors de l’accord de la Nupes rassemblant les principales forces de gauche, parmi lesquelles le PS et EELV. La particularité de la 2e circonscription du Gers, représentée depuis 2007 à l’Assemblée par la socialiste Gisèle Biémouret, est qu’elle était dès le départ réservée au PS, offrant au candidat Taupiac une place confortable face à 13 adversaires.
Questionnée sur la hausse des prix des carburants lors d’une réunion publique mercredi soir à Vire (Calvados), la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne a assuré que l’Etat ne gagnait pas d’argent grâce aux taxes. « Je peux vous assurer qu’aujourd’hui l’Etat ne gagne pas d’argent sur les taxes sur les carburants », a-t-elle répondu à une question lors d’une réunion publique dans le Calvados, où elle cherche à se faire élire dans la 6e circonscription.
Les prix des carburants routiers vendus en France ont progressé la semaine dernière, l’essence repassant au-dessus de la barre des 2 euros malgré la ristourne à la pompe mise en place par le gouvernement.
« Un projet d’interdictions et de taxations » : Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont mercredi de nouveau pris pour cible Jean-Luc Mélenchon qui a lui estimé que c’était un signe de « panique à bord », à quatre jours du premier tour de législatives.
En déplacement à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, terres favorables à Jean-Luc Mélenchon, le chef de l’Etat, en a remis une couche en fin d’après-midi, fustigeant, lors d’un bain de foule de plus d’une heure, le « projet d’interdictions et de taxation » de la Nupes. « Leur projet explique aux gens qu’on va leur interdire de couper les arbres chez eux. Il y a 20 taxations nouvelles. Ce n’est pas un bon projet pour le pays », a lancé M. Macron, qui a notamment assisté à un spectacle de hip-hop, reprenant les arguments déroulés par son camp depuis le week-end en estimant que le pays avait « besoin de stabilité et d’ambition ».
« Je ne pense pas que des gens qui viennent du socialisme ou de forces politiques républicaines puissent tenir des propos sur la justice, sur la police comme ceux qu’a tenus Jean-Luc Mélenchon », a encore estimé le président de la République, en allusion à la polémique lancée après les critiques du leader de Nupes contre la police.
En meeting à Caen, Jean-Luc Mélenchon a raillé mercredi la « panique à bord » qui saisit selon lui la macronie à quelques jours des élections législatives, justifiant ses propos sur la police qui « tue » et son programme économique « de rupture ».
Il concluait, devant les 2.000 personnes revendiquées par LFI, une réunion publique où se sont exprimés les candidats aux législatives de la Nouvelle union populaire écologique et sociales (Nupes) dans le Calvados, puis le premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le manque de débat pour ces élections, voulu selon lui par Emmanuel Macron : « Leur truc c’était anesthésie générale, nous on fait autrement. Et le résultat : c’est nous qui sommes en tête, donc c’est la panique à bord ».
Plus que trois jours avant le premier tour des élections législatives dans l’Hexagone, les Français à l’étranger ayant déjà voté (et éliminé Manuel Valls). On va suivre cette nouvelle journée politique, entre suite de la polémique sur les tirs de policiers et petits tacles entre candidats.