Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon demande aux Français de le désigner Premier ministre en élisant une majorité insoumise

ELECTION Le candidat de la France insoumise était l’invité de BFMTV ce mardi

20 Minutes avec AFP
— 
Jean-Luc Mélenchon lors de son meeting à Marseille
Jean-Luc Mélenchon lors de son meeting à Marseille — Daniel Cole / AP / SIPA

Jean-Luc Mélenchon à Matignon ? C’est en tout cas ce que propose aux Français le candidat de La France insoumise chez nos confrères de BFMTV ce mardi soir. « Je serai le Premier ministre pas par la faveur ou la grâce de monsieur Macron ou madame Le Pen, mais parce que les Français l’auront voulu », a déclaré le troisième homme au premier tour de la présidentielle.

Une future cohabitation ? 

Jean-Luc Mélenchon, qui a rassemblé 21,95 % des voix le 10 avril, a précisé qu’il briguerait ce poste, que le président de la République élu dimanche soit Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. « Je serai le Premier ministre, pas par la faveur de Macron ou de Mme Le Pen, mais par les Français qui m’ont élu », a-t-il dit sur BFMTV.

Jean-Luc Mélenchon vise donc à imposer une cohabitation au futur vainqueur de la présidentielle. Estimant que les élections législatives des 12 et 19 juin constitueront un «troisième tour», Jean-Luc Mélenchon tend la main à gauche, alors que les négociations avec EELV et le PCF ont commencé: «J'appelle tous ceux qui veulent rejoindre l'Union populaire à se joindre à nous pour cette belle bataille. Il y a donc un troisième tour, il n'y a pas seulement un deuxième tour».

Pas « une seule voix à Mme Le Pen »

Une cohabitation, « si ça ne convient pas au président, il peut s'en aller, moi je ne m'en irai pas », a prévenu Jean-Luc Mélenchon, qui a dit vouloir être « le Premier ministre pour appliquer (son) programme ». «Je ne négocie avec personne», a-t-il souligné, expliquant ne pas avoir répondu à l'appel d'Emmanuel Macron passé à des candidats malheureux du premier tour.

A-t-il une préférence entre être à Matignon sous présidence Macron ou sous présidence Le Pen? « Non », a-t-il répondu, tout en disant, à l'image de sa consigne de ne «pas donner une seule voix à Le Pen », que « les deux ne sont pas de même nature ». Mais «la question de savoir qui est président à ce moment-là» de cohabitation ne compte pas à ses yeux, car «c'est le Premier ministre qui signe les décrets», a-t-il affirmé, ajoutant vouloir faire passer son programme.