Présidentielle 2022 : En meeting à Metz, Valérie Pécresse tacle Macron et son bilan
EN CAMPAGNE Selon Valérie Pécresse, le bilan du président « a des allures de dépôt de bilan ». La candidate a notamment pointé le « Waterloo sécuritaire » du chef de l’Etat
Valérie Pécresse a choisi samedi soir de se projeter directement au deuxième tour de la présidentielle. A Metz, la candidate des Républicains a réservé ses attaques à Emmanuel Macron et son bilan, au cours d’un « petit meeting » jugé « bien meilleur » que les premiers par ses électeurs qui continuent à défendre leur favorite malgré ses difficultés dans les sondages.
Régulièrement présentée derrière Marine Le Pen et Eric Zemmour dans la course à l’Elysée, voire derrière Jean-Luc Mélenchon cette semaine, la candidate a presque ignoré ses concurrents directs, les jugeant « discrédités » par leur « allégeance à Poutine par le passé ». « Il y a Eric Zemmour qui, il y a deux jours encore, traitait Vladimir Poutine de démocrate, alors que c’est un dictateur. Il y a Marine Le Pen, dont le parti a été financé par des banques russes », a-t-elle lancé, tout en exprimant sa « solidarité pour le peuple ukrainien ».
Pécresse promet un « choc d’autorité »
Après cette entrée en matière, Valérie Pécresse a concentré ses saillies contre Emmanuel Macron qui a annoncé jeudi soir sa candidature à l’élection présidentielle. « Le bilan d’Emmanuel Macron a des allures de dépôt de bilan », a-t-elle chargé, pointant le « Waterloo sécuritaire » du chef de l’Etat ou encore le « drame français » de la « dépendance aux importations » et le déficit de la balance commerciale.
S’exprimant sans notes, délaissant son pupitre pour se déplacer sur scène face à 600 partisans plutôt sages, la candidate a déroulé son programme en insistant sur les sujets régaliens et l’économie. Elle a promis un « choc d’autorité », annonçant son ambition de « réarmer notre défense pour faire face à des conflits de haute intensité », d’augmenter « de 50 % les moyens de la justice » ou encore de mettre en place des référendums pour décider des « quotas migratoires ».
Macron « vient de la gauche »
Visant encore Emmanuel Macron, elle a tancé un président « qui a un problème avec la sanction, parce qu’il vient de la gauche », un président ayant commis une « faute » en reconnaissant « un crime contre l’humanité en Algérie ». « Il a blessé des mémoires. Nous, nous sommes fiers d’avoir des héros », a-t-elle assuré.
Présentée un peu plus tôt par François Grosdidier, le maire de Metz, comme « une enfant de Jacques Chirac », Valérie Pécresse a aussi abordé des thèmes moins présents dans la campagne, comme la famille ou l’éducation. Elle a notamment fait part de son souhait d’instaurer des allocations familiales « dès le premier enfant » ou de mettre en place « un examen avant l’entrée en 6e » pour s’assurer que « tout le monde maîtrise les fondamentaux ».