Présidentielle 2022 : Yannick Jadot, qui ne croit pas à une campagne « écrasée », veut « tout faire » pour défendre ses idées
ECOLOGIE « II y a beaucoup de craintes et de lassitudes par rapport à notre projet de société. Il faut que les Français puissent trancher », estime le candidat EELV
Le candidat à la présidentielle Yannick Jadot a souhaité samedi, en marge d’une rencontre avec des citoyens sur la démocratie, que les idées écologistes soient « exposées et comprises » pour sortir du « statu quo en pire » proposé selon lui par Emmanuel Macron. « Je ne crois pas que la campagne soit écrasée, ce serait grave pour notre pays si elle l’était », par la crise internationale autour de la guerre en Ukraine, a-t-il expliqué à la presse avant de se rendre à une manifestation pour l’Ukraine.
« II y a beaucoup de craintes et de lassitudes par rapport à notre projet de société. Il faut que les Français puissent trancher », a-t-il déclaré. « On va tout faire pour que nos idées soient exposées et comprises. » Pour lui, « quand on lit la lettre d'Emmanuel Macron, c’est […] un statu quo en pire. Il veut refaire du nucléaire, une agriculture encore plus productiviste, plus d’OGM et moins de paysans ».
« Des réponses structurelles et conjoncturelles »
« Notre projet écologiste apporte des réponses structurelles et conjoncturelles, surtout dans le moment historique que l’on vit, avec le chaos climatique, la guerre de l’énergie, toutes ces crises brutales », a-t-il défendu. Le candidat juge cette campagne « très importante, c’est un moment de révélation politique, les principes, les statures et les valeurs des candidats vont se révéler ».
Pour lui, « jamais une campagne politique n’a eu autant de responsabilité politique et de pertinence », a-t-il ajouté, estimant qu'« au fond, les Français ont tout pour trancher sur le modèle de société qu’ils veulent ». L’écologiste a rencontré « l’Assemblée des possibles », une trentaine de citoyens éloignés de la politique qui lui ont fait remonter leurs propositions en matière de démocratie, dont certaines seront reprises par le candidat.
Il a par exemple « beaucoup aimé » « l’idée qu’il pourrait y avoir une semaine d’engagement par an », pour des salariés qui voudraient s’investir pour une association ou une action particulière et « qui serait prise en charge par la réduction du temps de travail et par l’Etat ». Yannick Jadot a aussi estimé qu’il fallait « un statut du bénévole ». « Il doit y avoir une forme de rémunération, pourquoi pas sous forme de trimestres à la retraite, pour reconnaître que l’engagement citoyen sert la société ».
Le candidat a aussi évoqué l’idée d’un « 1 % de démocratie citoyenne », c’est-à-dire « 1 % de tous les financements à la vie politique (campagne, élus, etc.) qui irait à des associations travaillant à des projets ou contre-projets de loi ». « Une sorte de fond de démocratie citoyenne », a-t-il dit.