Présidentielle 2022 : Yannick Jadot croit en une « perspective réelle de victoire de l’écologie » et tacle Jean-Luc Mélenchon

ESPOIR Le candidat écologiste se désole d’une campagne qui se résume à la bataille de l’extrême droite, et veut débattre avec Emmanuel Macron

20 Minutes avec AFP
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Yannick Jadot estime que le succès de l'extrême droite tient à la disparition des services publics.
Yannick Jadot estime que le succès de l'extrême droite tient à la disparition des services publics. — Chang Martin/SIPA

Le vert, couleur de l’espoir. Le candidat écologiste Yannick Jadot a jugé dimanche sur BFMTV qu’il y avait « une perspective extraordinaire et réelle de victoire d’une écologie sociale et républicaine » à la  présidentielle, en raison du « seuil d’accès au second tour » qui « va être très faible ».

Alors que la bataille se poursuit à l’extrême droite entre Marine Le Pen et Eric Zemmour, Yannick Jadot, crédité autour de 5 à 8 %, a dénoncé « une sorte de concours Lépine du  racisme, de l’antisémitisme, du révisionnisme, de la haine, des pulsions de mort ». « Ça ne peut pas être notre récit national », a-t-il martelé, au lendemain de deux meetings des candidats RN et Reconquête !, respectivement à Reims et Lille.

« On sera le seul projet qui s’aligne sur l’exigence des scientifiques »

Pour expliquer que la droite et l’extrême droite soient en tête des sondages, il a mis en avant la disparition des services publics, « après des quinquennats et des quinquennats ». « Vous enlevez la Poste, la gare, les commerces de proximité, c’est 5-10 points pour l’extrême droite. C’est l’insécurité économique, l’insécurité sociale » qui sont en cause, selon lui.

Par rapport au candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui le précède à gauche dans les intentions de vote, le candidat EELV a expliqué : « J’ai une différence avec Jean-Luc Mélenchon, je veux gouverner ce pays ». « On sera le seul projet qui s’aligne sur l’exigence des scientifiques de ne pas dépasser 1,5 degré de  réchauffement », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, Yannick Jadot a déclaré souhaiter, comme Anne Hidalgo, qu’Emmanuel Macron participe à un débat avec les autres candidats avant le premier tour. « Notre démocratie en a besoin. On ne va pas dans cette campagne simplement comparer combien il y a de nazis chez Zemmour et combien il y a de nazis chez Marine le Pen », a-t-il glissé, rebondissant  sur un propos récent de la candidate RN.