Présidentielle 2022 : Gérald Darmanin met Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour « dans le même panier »

PRIX DE GROUPE Le ministre de l’Intérieur estime que LR penche désormais vers l’extrême droite, et tacle « trois candidats du passé »

20 Minutes avec AFP
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En refoulant LR vers l'extrême-droite, Gérald Darmanin a inventé le concept de « droite centriste ».
En refoulant LR vers l'extrême-droite, Gérald Darmanin a inventé le concept de « droite centriste ». — Lewis Joly/AP/SIPA

Après les divisions de la gauche, y aurait-il trois candidats à la  présidentielle pour le prix d’un à droite ?   Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, semble le penser. Invité de Questions politiques sur France Inter, associé à France Info et Le Monde, le transfuge de LR a jugé que « les propositions démagogiques » en matière de sécurité des candidats d’extrême droite étaient à mettre « dans le même panier », comme celles de la cheffe de file de la droite  Valérie Pécresse qui a proposé d’envoyer « l’armée dans les quartiers » difficiles.



« Madame Pécresse, monsieur Zemmour et madame Le Pen » sont « des candidats du passé », a ajouté le ministre. « On a compris où va désormais la partie congrue de la droite qu’étaient les  LR : vers l’extrême droite », a poursuivi Gérald Darmanin. « C’est ce qui avait poussé madame Pécresse jadis à quitter les LR qui se "wauquierisaient", disait-elle », a-t-il tancé, en référence au départ en 2019 de Valérie Pécresse du parti alors dirigé par  Laurent Wauquiez.

La droite « gaulliste, libérale, centriste » soutient « naturellement » Emmanuel Macron

« Le débat Zemmour-Le Pen à longueur de chaînes de télévision devient lourdingue et n’intéresse pas grand monde », a-t-il jugé, au lendemain de deux de leurs meetings, respectivement à Lille et Reims. Il a mis en cause « la polarisation vers deux enfants terribles de la classe politique française, dans laquelle se vautre » la présidente de la région Ile-de-France.

« La droite gaulliste, libérale, centriste, européenne, qui est concrète et pragmatique, qui n’a aucune haine des étrangers, mais qui considère qu’il faut de l’ordre dans notre pays, soutient naturellement le président de la République Emmanuel Macron », non encore déclaré candidat, a assuré le ministre.