Vidéos violentes : Eric Zemmour condamne un « spectacle pitoyable » commis par des « idiots »

POLEMIQUE Deux individus se disant sympathisants d’Eric Zemmour ont posté des vidéos de tirs dans lesquelles ils imaginent prendre pour cible Emmanuel Macron, Raquel Garrido et Alexis Corbière

20 Minutes avec AFP
Eric Zemmour sur le plateau de l'émission « Elysée 2022 », sur France 2 le 9 décembre 2021.
Eric Zemmour sur le plateau de l'émission « Elysée 2022 », sur France 2 le 9 décembre 2021. — ISA HARSIN

Eric Zemmour tente de faire le ménage dans ses rangs. Le candidat à la présidentielle a « condamné » mercredi des vidéos dans lesquelles deux individus se revendiquant de ses sympathisants s’entraînent au tir et imaginent notamment prendre pour cible Emmanuel Macron et des élus  Insoumis, et pour lesquelles une enquête a été ouverte.

« Vous ne faites partie ni de mes sympathisants, ni de mes militants, et encore moins de mes amis. Je condamne par avance tout ce que vous ferez en mon nom pendant ma campagne. Je ne veux ni de votre soutien, ni de votre aide », écrit le candidat à la présidentielle dans un communiqué.

« Ben voyons les amis, on va éclater qui, là ? »

Les vidéos, révélées sur Twitter par la Jeune Garde, un groupe antifasciste, et par Mediapart, montrent un homme arborant une casquette « Ben voyons », un tic de langage d’Eric Zemmour érigé en slogan par ses fans, s’exercer avec un fusil à lunette. « Ben voyons les amis, on va éclater qui, là ? Du jeune gaucho, du jeune communiste, du jeune bougnoule mental », s’esclaffe le jeune homme, avant de tirer avec un gros calibre.

Fusil en joue, il mime ensuite la surprise – « Ah, Emmanuel Macron ! » – et décoche un second tir. Dans une autre vidéo tournée au même endroit, un autre jeune homme prend pour cible l’ex-porte-parole de la France Insoumise Raquel Garrido. Fusil en main, il explique « s’entraîner à chasser du Garrido sauvage » avant de faire feu puis de tirer une seconde fois en évoquant son mari, le député LFI  Alexis Corbière.

Une enquête a été ouverte par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH), pour « menaces de mort et provocation à la haine raciale », a précisé le parquet de Paris. Une source policière avait précisé mardi que « la plateforme Pharos, chargée de la lutte contre les contenus illicites sur Internet, (avait) été saisie après des signalements d’internautes ».

Zemmour les compare aux « hooligans »

Dans son communiqué, Eric Zemmour s’indigne d’un « spectacle pitoyable » commis par « une misérable poignée » d'« idiots », en dressant un parallèle avec les « hooligans », qui « ne vont pas au stade pour la beauté du jeu, mais pour la violence ». Il en profite également pour répondre à Alexis Corbière et Raquel Garrido en les invitant à « (faire) la même chose que (lui) : dénoncez définitivement les antifas qui me harcèlent », et qui sont « des milliers ». Selon lui, « la violence a toujours été du côté de l’extrême gauche, jamais du (sien) ».