Régionales en Pays-de-la-Loire : Mais que proposent les candidats pour la jeunesse ?

POLITIQUE Développement de la formation, relance de l'apprentissage, modernisation des lycées, aides aux repas ou aux transports... Les candidats aux régionales ne manquent pas d'idées pour soutenir la jeunesse

Frédéric Brenon
— 
Des lycéens en cours pendant la crise sanitaire.
Des lycéens en cours pendant la crise sanitaire. — Syspeo/Sipa
  • Les élections régionales se déroulent les 20 et 27 juin.
  • Un grand nombre de propositions tourne autour de l'amélioration du parcours de formation en vue du premier emploi.
  • Des aides pour améliorer le quotidien sont également sur la table.

Que ce soit dans l’accès à l’emploi, dans leur parcours de formation ou dans les interactions sociales, les jeunes ont été parmi les plus frappés par la crise sanitaire. C’est aussi une catégorie d’âge se mobilisant habituellement moins lors des échéances électorales. Voilà pourquoi les candidats à l’élection régionale en Pays-de-la-Loire, dont le premier tour a lieu dimanche, leur font une place significative dans leurs propositions. Le point.

Réorientation, aide aux devoirs, partenariats avec les entreprises...

La formation est l’une des principales compétences de la région. Le candidat socialiste Guillaume Garot entend ainsi mettre le paquet pour « réorienter et former » les jeunes en décrochage scolaire et ceux éloignés de l’emploi. Son objectif est d’en « aider 50.000 durant le mandat ». Il veut aussi instaurer des « campus d’été » pour les lycéens en difficulté. L’écologiste Matthieu Orphelin, qui déclare faire de la jeunesse sa « priorité absolue », revendique lui aussi une « politique ambitieuse » en faveur du « raccrochage scolaire ». Le candidat LREM François de Rugy veut recruter des jeunes en service civique pour « soutenir l’aide aux devoirs et les initiatives associatives » et multiplier les partenariats entre les entreprises et les établissements scolaires. La présidente sortante Christelle Morançais (LR) promet d’ouvrir sept « écoles de production » pour des « formations concrètes » aux « métiers qui recrutent » et insiste sur la relance de l’apprentissage, « le plus court chemin vers l’emploi ». Le candidat du Rassemblement National, Hervé Juvin, veut, lui aussi, rapprocher la jeunesse du monde du travail en donnant une « subvention de 20.000 euros pour toute création d’entreprise par un jeune ou pour toute première embauche de jeune ». Il suggère aussi la mise en place d’un « tutorat d’artisans et d’enseignants ».

Une lycéenne en pleine révision (illustration)
Une lycéenne en pleine révision (illustration) - Syspeo/Sipa

Des lycées plus nombreux, plus verts, mieux connectés

Les lycées sont gérés par le conseil régional. La présidente sortante, Christelle Morançais, promet la construction de six nouveaux établissements et de raccorder tous les autres à la fibre. Elle veut aussi rétablir les aides aux établissements privés. François de Rugy milite pour un développement des outils numériques et des échanges internationaux. Matthieu Orphelin s’engage dans la construction d’au moins un nouvel établissement, au sud-Loire. Il se donne aussi « deux mandats » pour rénover 100 % des lycées selon les normes BBC. Guillaume Garot promet également « 100 % de lycées verts » et suggère l’affectation de « budgets participatifs » décidés par les lycéens.

Soutien au logement, aux repas, aux déplacements

Les candidats s’engagent également dans l’accompagnement quotidien des jeunes. Tous promettent par exemple de développer la construction de résidences étudiantes ou de logements pour les jeunes travailleurs. François de Rugy propose aussi d’étendre le dispositif « 1 repas, 1 euro » aux étudiants de BTS et de classes préparatoires. Matthieu Orphelin suggère un « chèque bien manger » de 50 euros par mois pour « les jeunes les plus précaires », ainsi qu’une « prime vélos de 100 euros à l’âge de 18 ans ». Guillaume Garot parie sur la gratuité des TER et cars régionaux pour l'ensemble des 18-26 ans. Christelle Morançais veut introduire une « tarification sociale et familiale dans le prix des repas de cantine » et confirme son projet d’offrir un ordinateur pour « chacun des élèves qui va rentrer en seconde ou en première année de CAP ».

Un RSA jeunes, de l’assistanat ?

Enfin, même si c’est aujourd’hui une compétence des départements et non des régions, Guillaume Garot et Matthieu Orphelin sont favorables à l’ouverture de l’allocation RSA (revenu solidarité active) aux jeunes de 18 à 25 ans​. « Il faut leur redonner de l’espérance », considère le candidat écologiste. Hervé Juvin, Christelle Morançais et François de Rugy sont fermement opposés à l’idée. « L’assistanat enferme les jeunes », juge Hervé Juvin. « Ça pourrait même compliquer les recrutements des entreprises », estime l’ancien ministre de l’Environnement.