Présidentielle: Marine Le Pen dévoile ses dix premières mesures si elle est élue

POLITIQUE Marine Le Pen ne précise pas comment elle ferait passer cette série de mesures...

20 Minutes avec AFP
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Marine Le Pen dans «Le Grand Débat» sur  BFMTV et CNews, le 4 avril 2017.
Marine Le Pen dans «Le Grand Débat» sur BFMTV et CNews, le 4 avril 2017. — Lionel BONAVENTURE / AFP

Que fera Marine Le Pen si elle est élue présidente de la République ? La candidate frontiste a dévoilé ce mardi les dix premières mesures qu’elle voudrait mettre en œuvre dans les « deux premiers mois » de son quinquennat.

« Une part importante de mon projet nécessite de retrouver notre souveraineté et donc de se libérer des règles antidémocratiques de l’Union européenne », affirme la présidente du FN dans une vidéo de présentation de ces mesures de deux minutes, publiée sur son site de campagne.

Contrôles aux frontières et déchéance de nationalité

Marine Le Pen ne précise pas comment elle ferait passer cette série de mesures. Les prochains députés entreront en fonction le 27 juin, soit un mois et demi après la passation de pouvoir entre l’actuel et le futur président de la République.

Ainsi, en matière de sécurité, la présidente du Front national déclare vouloir suspendre les accords de Schengen et rétablir les contrôles aux frontières, expulser les fichés S étrangers et déchoir de leur nationalité les binationaux « convaincus de liens avec le djihadisme ».

Concernant les institutions, la candidate d’extrême droite souhaite organiser un référendum pour mettre en place « la proportionnelle, le référendum d’initiative populaire, la priorité nationale, la défense de notre identité de peuple et de notre patrimoine historique et culturel, et la réduction du nombre de députés et de sénateurs ».

Les lois Dati, Taubira et Travail abrogées

Marine Le Pen compte également abroger rapidement plusieurs lois, en priorité les lois pénales Dati, renforçant la lutte contre la récidive, et Taubira sur la contrainte pénale, ainsi que la loi Travail, adoptée en août dernier.

Sur le thème de la fiscalité, elle souhaite « baisser de 10 % les trois premières tranches de l’impôt sur le revenu », rétablir la « demi-part fiscale supplémentaire pour les veuves et veufs » (fin progressive décidée en 2008 d’un dispositif d’allégement fiscal pour certains retraités), la « retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisation », la « défiscalisation et la majoration des heures supplémentaires » et revaloriser les « petites retraites ».

Concernant les aides aux entreprises, Marine Le Pen veut réorienter « 50 milliards d’euros de baisses de charges du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) vers les TPE et PME ».

Elle promet aussi de supprimer l’aide médicale d’Etat (AME), qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins, sous conditions de résidence et de ressources.