VIDEO. Affaire Fillon: Autour du candidat, mêmes les proches s'en vont
DÉPARTS Leurs noms sont parfois peu connus mais ils sont essentiels au fonctionnement de la campagne...
On ne les compte plus. Depuis le discours annonçant le maintien de la candidature de François Fillon à l’élection présidentielle, certains de ses soutiens, pris d’un doute, ont préféré quitter le navire. Ceux qui faisaient partie de son QG de campagne ont déjà disparu de l’organigramme.
- Sébastien Lecornu
Il a démissionné ce matin de son poste de directeur adjoint de la campagne du candidat. Le président LR du Département de l’Eure, Sébastien Lecornu, l’a annoncé dans un communiqué en indiquant qu’il ne serait « plus à même de remplir [ses] fonctions. »
- Vincent Le Roux
Deuxième directeur adjoint de la campagne, le juppéiste Vincent Le Roux, ex-directeur de cabinet d’Alain Juppé, a lui aussi jeté l’éponge ce matin. « N’étant plus en capacité d’apporter mon plein engagement dans mes fonctions au sein de la direction de la campagne présidentielle, je présente ce jour ma démission de celle-ci à Patrick Stefanini, que je remercie pour sa confiance et pour son amitié. Je tiens à remercier toutes celles et ceux avec lesquels il m’a été donné de vivre cette campagne, qui pour ma part, s’est achevée hier », a-t-il déclaré.
- Benoist Apparu
C’était un soutien de poids. L’ancien secrétaire d’État au logement Benoist Apparu quitte l’équipe. « La tournure que prend aujourd’hui la campagne me paraît incompatible avec notre façon d’envisager l’engagement politique » a annoncé le député-maire Les républicains (LR) dans un tweet ce matin. Ce juppéiste, porte-parole d’Alain Juppé pendant sa campagne pour la primaire, était ensuite devenu porte-parole de François Fillon. Il est suivi par le sénateur-maire Christophe Béchu et le député-maire Edouard Philippe.
- Marc Laménie
Il est l’un des premiers à avoir parié sur le candidat. Il se disait convaincu par son programme pour la France. Aujourd’hui déçu, le sénateur des Ardennes (LR) a déclaré dansL’Union : "[je] ne peux plus soutenir l’indéfendable. (…) J’estime que François Fillon doit arrêter et ne plus s’accrocher à sa candidature », ajoutant que « la raison doit l’emporter ».
- Gilles Boyer
Juppéiste, le trésorier de la campagne de François Fillon met les voiles, dans un tweet lui aussi.
- Gilles Bourdouleix
« J’en appelle à la candidature d’Alain Juppé », a écrit dans un tweet le député du Maine-et-Loire et maire de Cholet (ex-UDI). Proche du candidat, il s’était réjoui de la victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre.
- Gérald Darmanin
Le premier vice-président de la région Hauts-de-France, Gérald Darmanin, sarkozyste, a publié sur Twitter : « Jusqu’à présent ce sont les socialistes qui faisaient monter le Front national, maintenant c’est nous. J’ai honte de ma droite. »
- Catherine Vautrin
La vice-présidente de l’Assemblée nationale Catherine Vautrin a déclaré dans L’Union : « Il est grand temps que nous puissions avoir un autre candidat ». Elle était porte-parole de Nicolas Sarkozy.
Des désistements qui commencent à peser dans la campagne. François Fillon a réagi en déclarant : «La base, elle tient ».