Ile-de-France: Valérie Pécresse a toujours une tête d’avance sur Claude Bartelone

REGIONALES 2015 Une troisième enquête Ifop-Fiducial est publiée ce mardi. Valérie Pécresse reste en tête, mais l’écart est toujours annoncé aussi serré au second tour…

Fabrice Pouliquen
Claude Bartolone (PS, à g.) et Valérie Pécresse (LR, à dr.), sur le chantier d'extension de la ligne 11 du métro à Rosny, en mai 2015.
Claude Bartolone (PS, à g.) et Valérie Pécresse (LR, à dr.), sur le chantier d'extension de la ligne 11 du métro à Rosny, en mai 2015. — SIPA

Une courte tête toujours pour Valérie Pécresse. A quatre semaines du premier tour des élections régionales, la troisième enquête Ifop-Fiducial, menée en Ile-de-France pour iTélé, Paris Match et Sud Radio est sorti ce mardi matin et révèle un mano-à-mano serré entre la liste des Républicains, de l’UDI et du Modem, emmenée par Valérie Pécresse, et la liste PS-PRG de Claude Bartolone.

Le FN en progrès depuis septembre

Mais avantage donc à la députée des Yvelines. Sa liste est créditée de 32 % des intentions de votes au premier tour de ces élections régionales, selon le sondage Ifop-Fiducial. C’est sept points de plus que la liste de Claude Bartolone, qui récolte 25 % des intentions de vote.

Au second tour, toutefois, l’écart se resserre. Valérie Pécresse obtiendrait 39 % des voix contre 40 % en septembre et Claude Bartolone 38 % des voix contre 39 % en septembre. Le Front National, emmené par Wallerand de Saint Just, complète le tableau. Sa liste est la seule à progresser par rapport à septembre puisqu’elle passe de 21 à 23 % des intentions de vote.

Rien n’est joué

Rien n’est joué donc en Ile de France et chaque liste reprend à son compte ces derniers chiffres de l’Institut Ifop. François Kalfon, conseiller régional d’Ile-de-France et porte-parole de Claude Bartolone dans cette campagne, se dit ainsi revigoré et rassuré par cette dernière enquête. « Pour la première fois dans un sondage Ifop, Claude Bartolone est compté à 25 %, c’est le score de la liste de Jean-Paul Huchon en 2010. Dans les premiers sondages, Claude Bartolone n’était crédité que de 21 % des intentions de votes au premier tour. Notre liste est en progrès. »

Un électorat centriste pas facile à séduire

Dans l’autre camp, Geoffroy Didier, porte-parole de Valérie Pécresse, met quant à lui l’accent sur les sept points d’avance de sa liste au soir du premier tour. « C’est notre stratégie. Nous rassembler dès le premier tour pour créer la dynamique la plus forte possible. Puis, dans l’entre-deux-tours, nous concentrerons nos efforts pour convaincre ceux qui ont voté Front National, Dupont-Aignan ou qui n’ont pas voté du tout de donner leur voix à Valérie Pécresse. »

D’ici le premier tour, il reste du travail pour les deux candidats. Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop, pointe notamment la difficulté de Valérie Pécresse à séduire l’électorat centriste, en dépit de l’union des Républicains avec l’UDI et le Modem en Ile-de-France. « Perçue peut-être comme trop droitière, elle ne rassemble que 45 % des électeurs de François Bayrou au premier tour de l’élection présidentielle 2012 », observe-t-il.

Une analyse à laquelle s’oppose Yann Wehrling, porte-parole national du Modem : « Valérie Pécresse a progressé de 7 à 8 points dans les intentions de vote depuis le ralliement du Modem et de l’UDI à sa liste. Je constate toujours autant l’envie des militants Modem d’avoir du changement à la tête de la région. Un nouveau programme autant qu’une nouvelle équipe. »

Valérie Pécresse devra faire face aussi à un faible report de voix vers sa liste au second tour. Non seulement la liste du Front National, emmenée par Wallerand de Saint-Just, se maintiendrait, mais elle progresserait nettement dans l’entre-deux-tours, passant de 18,5 % des intentions de vote à 23 %.

Une même difficulté à rassembler à gauche ?

L’enquête Ifop-Fiducial révèle un souci similaire pour Claude Bartolone. Elle note ainsi des reports de voix assez moyens de la liste du Front de Gauche, comme celle d’Europe Ecologie les Verts, vers la liste PS-MRG. « Nous sommes d’accord sur les grandes propositions, nous n’aurons pas de mal à rassembler notre camp », réagit François Kalfon.