Logement, propreté, transports: Le bilan des années Delanoë à Paris par les internautes
TÉMOIGNAGES uelles mesures ont marqué les mandatures Delanoë, selon les internautes de «20 Minutes»?...
Après son dernier Conseil de Paris lundi, Bertrand Delanoë, maire socialiste de Paris pendant 13 ans, s’achemine doucement vers la sortie. Il laissera définitivement la place, fin mars, à son adjointe Anne Hidalgo ou à la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM). Quel Paris le maire sortant laisse-t-il derrière lui? Les internautes de la capitale font son bilan sur le logement, les transports et la propreté.
Bertrand Delanoë repart avec de bons points sur «les questions de vie quotidienne», sur lesquelles il s’est «concentré», pour Breizoc. Un peu trop? «C'est comme s'il était maire d'une petite ville de province, juge-t-il, il n'a pas été à la hauteur d'une ville mondiale.» A côté de «Londres ou Shanghai, compare cet internaute, on se dit que Paris est une belle endormie.» Une ville qui s’est assoupie dans la dernière ligne droite, pour Klobs. «J’ai le souvenir des premières années de Delanoë, se remémore-t-il, pendant lesquelles ça bougeait énormément, puis ça s'est bien essoufflé.»
«Comment persister à ne pas proposer de parkings aux portes de la capitale?»
«La circulation s’est grandement améliorée», écrit Klobs, citant comme beaucoup le tramway «magnifique, pratique et très utilisé, qui a permis de diminuer considérablement les nuisances sonores», selon Pidman, et bien sûr le Vélib et l’Autolib.
Un bon point pour le maire sortant donc, «mais comment persister à ne pas proposer de parkings aux portes de la capitale?» interroge Klobs. «Vider Paris de ses voitures ne me choque pas», développe cet internaute. Mais sans solution «pour tous ceux qui veulent s'y balader ou travailler, ça me paraît totalement contradictoire».
Marmotte, «pur Parisien», enchaîne, conspuant «les banlieusards qui n'ont toujours pas compris qu'à Paris, on ne prend pas sa voiture». Lui «irait encore plus loin, en mettant en place un péage pour les non résidents. Nous respirerions bien mieux.»
«Les campagnes pour la propreté ne suffisent plus»
Sur l’état des rues, un internaute note que «Paris n'est pas plus sale qu'une autre ville. Quand les trottoirs sont sales le soir, décrit-il, ils sont à nouveau propres le lendemain.» Il salue «les efforts» de la mairie, comme d’autres internautes, qui exigent tout de même plus de sévérité.
«Les campagnes publicitaires ne suffisent plus, estime Goyavier, Parisien depuis 1998, qui attend plus de sanctions financières. «Pourquoi ne pas systématiquement mettre des amendes au moindre mégot et augmenter le nombre d’agents habilités à sanctionner?» questionne-t-il.
Les problèmes de logements «ne se règlent pas au niveau de la municipalité»
A Belleville (entre les 11e, 19e, 20e arrondissements), «il fait bon vivre». C, parisien depuis 2007, ne se sent «pas en insécurité». Il a «acheté un logement intra-muros» dans ce quartier «animé». Oui, «le logement est cher», mais la taxe d’habitation est «dérisoire (500 euros) et je n'ai pas besoin de voiture. Je m'y retrouve donc.»
A fuir pour lui, les «rues vides et sans animation de l'Ouest et du Sud parisien. Des logements étudiants et sociaux ne feraient pas de mal à certains quartiers pour leur redonner vie», va-t-il jusqu’à recommander. Même conseil de la part de Klobs, mais raisons différentes. Lui craint de faire des quartiers de «l’Est parisien de véritables ghettos.»
On frôle le «fossé communautaire», selon Olivier. Intermittent du spectacle, il n’a pas été «très bien reçu par les promoteurs», à qui il reproche «des prix complètement débiles», à son arrivée à Paris en 2007. Aucune rancœur pourtant, contre Bertrand Delanoë. «Ça ne se règle pas au niveau de la municipalité», tranche cet internaute, bien que forcer l'équilibrage des logements huppés avec les habitats plus modestes, par un travail de «vase communicants», aurait pu aider. Anne Hidalgo ou NKM entendront peut-être l'appel.