Strasbourg: L'autre choix de Roland Ries

MUNICIPALES Le maire n'a pas signé la charte Anticor mais s'est engagé avec Transparency International...

Floréal Hernandez
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Roland Ries et Jacques Terray, de Transparency International France.
Roland Ries et Jacques Terray, de Transparency International France. — G. Varela / 20 Minutes

Plutôt que de signer la charte Anticor comme trois autres candidats à la mairie, Roland Ries a choisi de parapher cinq autres engagements, ceux de l'ONG Transparency International France. Une décision logique pour le candidat PS, en conflit avec son ancienne adjointe Chantal Augé, aujourd'hui à la tête d'Anticor, association qui lutte contre la corruption et pour l'éthique en politique.

 

 

« Aucun conflit »

 

 

Tenant « de la transparence et de l'éthique », Roland Ries justifie son choix en expliquant avoir pris partie pour « une ONG indépendante, de dimension européenne forte ». Mais surtout, il dit n'être «pas d'accord pour qu'à l'intérieur du conseil municipal, certains s'autoproclament contrôleurs des autres. » Sa signature est « sans arrière-pensées locales ».

Le questionnaire de Transparency International France lui a été envoyé comme à tous les candidats des villes de plus de 100 000 habitants, il y a « trois ou quatre jours, quand nous venions de le terminer », explique Jacques Terray, le vice-président de la branche française de l'ONG. La réponse a été quasi immédiate. « Roland Ries est le premier qui signe nos engagements », se félicite Jacques Terray, qui annonce qu'il n'y « a aucun conflit avec Anticor, juste une approche différente ».

A Anticor, « on félicite Chantal Augé d'avoir mis l'éthique en politique au cœur du débat. Roland Ries ne pouvait en être absent », estime Eric Alt, vice-président de cette association, pour qui  « cette signature est une promesse électorale », mais pas un contrat comme celui de la charte.

 

■ Cinq engagements

En signant avec Transparency International France, Roland Ries s'engage à publier sa déclaration de patrimoine, à ne pas cumuler les mandats dès 2014, « à prévenir les conflits d'intérêts dans l'attribution des marchés publics et des subventions », « à garantir la collégialité dans les décisions prises en matière d'urbanisme local » et enfin à organiser des formations sur la déontologie pour les élus en lien avec l'ONG.