Immobilier : Les taux de crédit en nette hausse depuis un an

Les taux des crédits immobiliers ont poursuivi leur ascension en février, rapportent Les Echos. Selon les estimations de la Banque de France, ils atteignent désormais les 2,33 %, soit 0,13 point de plus par rapport à janvier. Au total, sur un an, les taux ont ainsi plus que doublé, ce qui met le marché du crédit immobilier en difficulté depuis l’automne 2022.

En février 2022, les taux étaient en effet encore à un niveau très bas, aux alentours des 1,10 %. Mais, avec l’inflation, la Banque centrale européenne (BCE) a entamé un resserrement monétaire en rehaussant progressivement ses taux directeurs, sur lesquels s’alignent ensuite mécaniquement les banques. De nouvelles hausses de ces taux sont d’ailleurs à prévoir pour la mi-mars.

Des emprunteurs découragés

En conséquence, les taux dépassent dorénavant les 3 % pour 75 % des emprunteurs pour les prêts à 25 ans et pour plus de la moitié des emprunteurs pour les prêts à 20 ans, selon l’Observatoire Crédit Logement CSA. Avec l’inflation et les incertitudes liées à la guerre en Ukraine, ces taux participeraient donc à décourager une partie des emprunteurs. Pour d’autres, la remontée trop lente du taux d’usure vient bloquer leur dossier.

Pourtant, pour le mois de février, la Banque de France a enregistré une remontée de la production de nouveaux crédits à l’habitat, à 14,4 milliards d’euros, contre 13,4 milliards d’euros en janvier. Cette légère amélioration serait liée à la remontée du taux d’usure en octobre, selon Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer. « Les crédits qui apparaissent dans les statistiques de la Banque de France de février sont des dossiers qui ont été déposés à l’automne dernier » a-t-elle précisé.

Vers une remontée de la production de nouveaux crédits ?

La production de nouveaux crédits immobiliers pourrait ainsi continuer à remonter dans les prochains mois, puisque le taux d’usure a été augmenté plusieurs fois depuis, jusqu’à atteindre les 4 % pour les prêts à 20 ans au 1er mars. Entre le 1er février et le 1er juillet, la Banque de France a d’ailleurs décidé de le réévaluer mensuellement, et non plus trimestriellement, pour suivre au mieux le marché du crédit immobilier.