Emplois d'avenir: Qui est pour? Qui est contre?
Le ministre du Travail, Michel Sapin, a estimé que les premiers contrats pourraient être signés avant le 1er janvier 2013 si tous les acteurs, services de l'Etat et futurs employés, «font chauffer le moteur». Quelles sont les réactions des politiques?
Pour
Yves Jégo et Lionnel Luca. Le député radical et le député UMP pilier de la Droite populaire, ont annoncé ce mercredi chacun de leur côté qu'ils voteront les emplois d'avenir examinés en Conseil des ministres.
Génération-Précaire. «Les emplois d'avenir sont un sparadrap d'un marché du travail où la rémunération et le CDI ne sont plus la norme. Les emplois d’avenir seront bienvenus dans les zones où le chômage des jeunes actifs oscille entre 25% et 43%».
Pierre Duponchel, président-fondateur du Relais, acteur majeur de l’Economie Solidaire et Sociale. Pour lui, ce projet de loi est un «signal positif en faveur de l’emploi des jeunes. Les moins de 25 ans, particulièrement les non-diplômés provenant de quartiers en difficulté ou des zones rurales enclavées, rencontrent de plus en plus de difficultés à pénétrer le marché du travail. Il est important de soutenir cette catégorie de chômeurs fragilisée par la crise».
Guillaume, président du Club des Entrepreneurs. «Les emplois d'avenir sont une solution dépassée, ce n’est pas la solution que nous attendions d'un gouvernement fraichement élu pour restaurer la compétitivité de notre pays, mais comment ne pas voir que la situation économique et sociale de notre pays est de plus en plus compliquée à vivre au quotidien pour les Français? Les emplois d'avenir ne sont qu'un pansement mais un pansement nécessaire face à un gouvernement qui se révèle chaque jour plus incapable de surmonter les difficultés auxquelles notre pays est confronté. Personne ne peut sérieusement affirmer que les emplois d'avenir ne sont pas une version réchauffée des emplois-jeunes de l'ère Jospin».
Contre
Jean-Luc Mélenchon. Invité ce matin de France-Info, le leader du Front de Gauche, s'est dit hostile aux emplois d'avenir, les comparant à une «nouvelle forme de précarité».
Alain Juppé (UMP). Il qualifie cette mesure de provisoire, un «emplâtre sur une jambe de bois». Selon lui, il s’agit «d’emplois qui ne débouchent souvent sur rien».