Free Mobile: Xavier Niel ne souhaite pas révéler le nombre d'abonnés pour le moment
REPORTAGE Florilège des réponses plus ou moins sérieuses que Xavier Niel a réservées à la presse jeudi à l'occasion de la présentation des résultats annuels du groupe Iliad...
«On ne s’est pas exprimé publiquement depuis le 13 janvier et on vous a volontairement laissé dire n’importe quoi». Cette gentillesse adressée jeudi par le patron de Free Mobile au petit groupe de journalistes venus écouter la présentation des résultats du groupe est à l’image du reste de la séance de questions-réponses tout en ironie. Morceaux choisis.
Pourquoi Free Mobile ne communique-t-il pas le nombre de ses abonnés?
«De la même façon que l’on ne vous a pas communiqué le détail de nos offres avant la date annoncée, on ne le fera pas pour les abonnés. On annoncera notre nombre d’abonnés à fin mars lors de la publication de nos résultats trimestriels en mai, sinon ça va être le bordel», a répondu tout sourire Xavier Niel. Cuisiné un peu plus tard par les journalistes, le patron d’Iliad s’est contenté de lâcher: «Je ne pense pas qu’il y a ait un pays au monde qui ait enregistré un si grand nombre d’abonnés en si peu de temps.» Rendez-vous en mai pour le vérifier.
Comment les offres évolueront-elles quand Free aura atteint les 3 millions d’abonnés?
Free a annoncé le 10 janvier dernier que ses offres tarifaires très compétitives ne seraient valables que pour les trois premiers millions d’abonnés. Quid des offres suivantes? Une fois de plus Xavier Niel a préféré botté en touche: «Si on en croit nos concurrents on va faire exploser nos tarifs, donc dépêchez vous de vous abonner!»
Où en est le développement de son réseau mobile?
«Réseau de coucou», «vrai faux réseau»: le patron d’Iliad a répondu jeudi aux attaques de ses concurrents et aux articles qui les ont relayées dans la presse: «Relisez-vous, vous avez tous écrit que notre réseau ne couvrait pas 27% du territoire» a lancé Xavier Niel aux journalistes. Aujourd’hui, les contrôles de l’Arcep et de l’ANFR lui donnent raison et ceux qui émettent encore des doutes, comme le ministre de l’industrie Eric Besson, n’ont qu’a bien se tenir «M. Bessson a toujours été opposé au quatrième opérateur. Il se croit encore salarié de Vivendi ou se voit déjà retourner chez SFR. En tout cas il a oublié qu’un ministre doit faire le bien collectif» a lancé Xavier Niel dissimulant mal sa colère.
Des pannes comme celle survenue vendredi dernier peuvent-elles se reproduire?
Vendredi 2 mars, la presse a fait état d’une panne générale sur le réseau des abonnés de Free Mobile. «Une panne quelle panne?» a répliqué Xavier Niel avant de passer à l’attaque. «Parlez de choses factuelles, arrêtez de propager des rumeurs lancées par nos concurrents». Pourquoi Iliad n’a –t-il pas alors démenti? «On n’a pas parlé une seule fois depuis le 13 janvier. C’était un parti pris délibéré. C’était volontaire de vous laissez dire n’importe quoi parce que si on commence à répondre à chaque fois qu’une antenne tombe en panne à Marseille on n’a pas fini.» Et de poser son micro sur la table pour passer à la question suivante.