Japon: Ce n'est pas un échec pour le nucléaire selon le patron d'EDF
La crise japonaise constitue une «situation de difficulté» mais pas d'échec pour l'industrie nucléaire, a estimé mercredi Henri Proglio, PDG d'EDF.
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Moyens techniques
EDF est prêt à envoyer des moyens techniques et humains au Japon afin d'aider le pays à faire face aux accidents à répétition à la centrale de Fukushima Daiichi, a également dit le patron de l'électricien public français, sur RTL.
Prié de dire si la situation sur ce site constituait une «situation d'échec» pour l'industrie nucléaire, Henri Proglio a répondu : «Non, c'est une situation de difficulté pour une industrie, quelle qu'elle soit. Mais tout accident d'avion se traduit par une difficulté pour l'industrie aéronautique, ça ne condamne pas les avions.»
Responsabilités
«Le nucléaire est une formidable source d'énergie. Soyons à la fois conscients de nos responsabilités - je le suis -, mais soyons aussi fiers de ce qui a été réalisé», a-t-il ajouté.
EDF, premier producteur nucléaire mondial, est détenu à 84,5% par l'Etat et exploite les 58 réacteurs français. Henri Prolgio a en outre estimé que la décision de l'Allemagne de fermer sept centrales atomiques entrées en service avant 1980 constituait une mesure «d'ordre purement politique».
«C'est une décision politique prise dans un moment de circonstances dramatiques et de conjoncture électorale», a-t-il ajouté, alors qu'EDF a annoncé fin 2010 sa sortie d'Allemagne.