Les non-titulaires de la fonction publique en colère

— 
Anne Feray, secrétaire nationale de la FSU.
Anne Feray, secrétaire nationale de la FSU. — WITT / SIPA

   Ils sont vacataires, contractuels, assistants d'éducation… Avec tous un point commun : ils sont non-titulaires de la fonction publique et donc précaires. Une manifestation aura lieu aujourd'hui à Paris à l'appel de la FSU, de la CGT et de Solidaires pour demander un plan de titularisation pour ces agents. « D'autant qu'en janvier dernier, Nicolas Sarkozy s'était dit prêt à envisager leur titularisation progressive », se souvient Anne Feray, secrétaire nationale de la FSU. 

 Des conditions de vie difficiles
La situation est urgente car ils seraient près d'un million à vivre dans des conditions inconfortables. « Près de la moitié d'entre eux travaille à temps partiel et beaucoup sont rémunérés au minimum de la fonction publique, équivalent au smic », explique Anne Feray.
  Par ailleurs, un sur deux travaillerait presque toute l'année, ce qui leur vaut le surnom de « contractuels Vivaldi », en référence aux quatre saisons. C'est le cas d'Annabelle, 29 ans, animatrice pour la mairie de Marseille : « Je travaille 31 heures par semaine, dix mois sur douze. Et ce, pour 800 € par mois. Et bien que la mairie ait besoin de moi, elle refuse ma titularisation. Ça fait onze ans que ça dure et je n'en peux plus. J'ai vraiment besoin d'avancer professionnellement. » Une détresse que les syndicats relaieront pour faire pression sur le gouvernement.Delphine bancaud