Lyon-Turin : Wauquiez promet « 13 millions d’euros » de la région pour des études sur le tracé

transport Après avoir réaffirmé son soutien à la ligne Lyon-Turin, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, appelle les maires opposés au projet à y contribuer

20 Minutes avec AFP
Laurent Wauquiez a rappelé une nouvelle fois son soutien au projet de la ligne Lyon-Turin en promettant une aide de 13 millions d'euros.
Laurent Wauquiez a rappelé une nouvelle fois son soutien au projet de la ligne Lyon-Turin en promettant une aide de 13 millions d'euros. — JEFF PACHOUD/AFP

La région Auvergne-Rhône-Alpes est prête « à mettre 13 millions d’euros, à peu près un tiers de ce qui est attendu des collectivités locales » pour financer les études sur le tracé de la ligne Lyon-Turin. C’est ce qu’a déclaré jeudi Laurent Wauquiez dans le Dauphiné Libéré. Il a appelé les villes écologistes de Lyon et Grenoble, opposées au chantier, à contribuer à leur tour.

Ces études opérationnelles devraient aider pour déterminer un budget et le trajet définitif pour les voies entre Lyon et Saint-Jean-de-Maurienne. Leur montant total est compris entre « 150 à 170 millions d’euros », selon le président de la région.

Le montant des travaux, côté français seulement, est compris entre 10 et 15 milliards d’euros, qui devraient être financés à 50 % par l’Union européenne. Trois milliards seraient pris en charge par l’État et le reste par les collectivités locales.

La ligne Lyon-Turin, un projet controversé

L’opérateur du projet, Telt, défend une nouvelle ligne ferroviaire qui « permettra de délester les routes alpines d’un million de poids lourds et de réduire chaque année les émissions de gaz à effet de serre d’environ un million de tonnes d’équivalent CO2. » Les embouteillages et la pollution liée au trafic routier sont un problème quotidien dans la vallée, alors que le tunnel du mont Blanc est fermé pour deux mois.

Les opposants au Lyon-Turin dénoncent un projet « pharaonique » et « néfaste » pour l’environnement, la biodiversité et les ressources en eau. A la mi-juin, des milliers de manifestants des Soulèvements de la Terre se sont rassemblés à Saint-Jean-de-Maurienne, côté français, pour protester, rejoignant la longue lutte du mouvement No-Tav côté italien. De nombreux élus écologistes, comme les maires de Lyon et Grenoble, ont proposé de moderniser plutôt la ligne historique qui serpente dans les Alpes, selon eux sous-exploitée et suffisante pour absorber le trafic de fret actuel.

Dans le Dauphiné, Laurent Wauquiez argue, lui, que les habitants « sont favorables au Lyon-Turin à 78 % » et défend le « progrès environnemental » que représentera cette nouvelle ligne ferroviaire.