Nice : Les agents demandent plus de titres-restos, on leur offre des « ateliers de gestion du budget »
POUVOIR D’ACHAT La CGT avait réclamé à la métropole Nice Côte d’Azur une hausse de la valeur faciale des titres-restaurants pour faire face à l’inflation. « On nous propose à la place du coaching pour apprendre à gérer notre argent », dénonce un responsable syndical
- A ses agents qui réclamaient que la valeur des tickets-restaurants soit revalorisée face à l’inflation, la métropole niçoise a plutôt offert, entre autres choses, des « ateliers d’information et de sensibilisation sur la gestion du budget des ménages », selon la CGT.
- « Qu’on nous dise que ce n’est pas possible, c’est une chose. Qu’on nous propose à la place du coaching pour apprendre à gérer notre argent, ça, c’est beaucoup plus difficile à entendre », peste un représentant syndical.
- Le directeur général des services de la métropole, lui, assure en tout cas que la collectivité « a toujours été attentive aux conditions de travail et de vie de ses agents ».
Pour la CGT, la contreproposition a eu un peu de mal à passer. A ses agents qui réclamaient que la valeur des tickets-restaurants soit revalorisée face à l’inflation, la métropole Nice Côte d’Azur a plutôt offert, entre autres choses, des « ateliers d’information et de sensibilisation sur la gestion du budget des ménages », selon le syndicat. Deux sessions leur sont proposées, une en novembre et une en décembre.
« On demandait de passer de 9 euros à 13 euros. Ce n’est pas rien. Mais l’idée était de donner un coup de pouce aux agents dans un moment très compliqué. Qu’on nous dise que ce n’est pas possible, c’est une chose. Qu’on nous propose à la place du coaching pour apprendre à gérer notre argent, ça, c’est beaucoup plus difficile à entendre », réaffirmait Hugues Jeffredo vendredi après-midi à 20 Minutes. Le secrétaire général de la CGT Nice Métropole Côte d’Azur dénonçait un peu plus tôt un procédé « indécent » dans les colonnes de Nice-Matin.
Ces ateliers ne sont pas nouveaux, répond la métropole
De quoi faire bondir la collectivité. Dans un courrier adressé au représentant syndical vendredi, le directeur général des services Olivier Breully évoque une « manipulation grossière » et un « détournement délibéré des propos sortis de leur contexte » qui « ne reflètent pas la réalité des échanges tenus ». Selon la métropole, ces ateliers ne sont pas nouveaux. Ils existeraient depuis plusieurs années.
Qu’importe, pour la CGT, ils ont dans tous les cas été l’une des réponses apportées par la métropole ces derniers jours à la demande formulée avant l’été de revoir la valeur faciale des titres-restaurants. Une démarche au minimum maladroite, dans le contexte ? C’est bien ce que dénonce le syndicat.
Le DGS, lui, assure en tout cas que la métropole niçoise « a toujours été attentive aux conditions de travail et de vie de ses agents ». « Elle a toujours mis en œuvre au plus vite les mesures prises par l’Etat » et notamment « l’indemnité dite "d’inflation" ». La collectivité compte aussi octroyer à son personnel « une prime "pouvoir d’achat" quand ses conditions d’attribution auront été définies par un décret à paraître », promet Olivier Breully.