Quatre enfants sur dix en France ne trouvent pas de place pour être gardés, dénonce l’UFC Que-Choisir
Étude L’UFC Que-Choisir alerte ce mardi sur le manque de places pour accueillir les enfants de moins de 3 ans en France, et les inégalités territoriales qui en découlent
- L’UFC Que-Choisir alerte ce mardi sur le manque de places et de bras pour les gardes d’enfants en France.
- L’association de consommateurs pointe en outre de fortes disparités selon les territoires.
- Elle demande aux pouvoirs publics de créer un droit opposable.
Pénurie de personnels, manque de places, course à la rentabilité dans les crèches privées… Le secteur de la petite enfance est en grande tension. Une problématique à laquelle tentent de répondre les autorités, via le plan à 5 milliards d’euros annoncé en juin dernier par la Première ministre, Elisabeth Borne, ou encore l’idée, avancée en juillet par la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, d’un congé parental plus court mais mieux rémunéré.
C’est dans ce contexte que l’UFC Que-Choisir tire à son tour ce mardi la sonnette d’alarme sur l’accès aux modes de garde des enfants.
4 enfants sur 10 privés de place d’accueil
L’UFC Que-Choisir fait le constat qu’en 2020, il y avait 1,3 million de places* disponibles en accueil formel - principalement des assistants maternels et des crèches - pour 2,2 millions d’enfants âgés de moins de 3 ans. Soit 4 enfants sur 10 ne pouvant être accueillis.
Et pour les parents qui doivent garder leurs petits, c’est rarement un choix assumé : pour un tiers d’entre eux, il s’agit d’une solution par défaut, Idem pour la moitié qui fait appel aux grands-parents. Autant de situations qui pèsent sur le pouvoir d’achat des ménages sur leurs perspectives d’emploi, dénonce l’association.
Un droit opposable réclamé
Autre point soulevé : selon le lieu où l’on habite, le problème est plus ou moins profond. Toujours selon l’étude de l’UFC, on compte en moyenne 32 places pour 100 enfants en Seine-Saint-Denis, contre 83 en Mayenne. De manière générale, l’ouest du pays est mieux loti que le sud. Dans le détail, le nombre de place auprès d’assistants maternels est extrêmement aléatoire : Il y a 4,6 places pour 100 enfants à Paris, contre 65 en Mayenne. Idem pour les places en crèche : on en recense 10 pour 100 enfants dans la Sarthe, contre 52,7 dans la capitale.
Conséquence : l’UFC Que-Choisir, qui se dit « attachée à la liberté des choix des parents et aux bien-être des enfants », demande au gouvernement de créer un droit opposable à un mode de garde pour les jeunes enfants. Un sujet présent dans les cartons des politiques depuis de nombreuses années, mais jamais mis en pratique.
* L’UFC Que-Choisir s’appuie entre autres sur les données de la CAF, de la DREES et de l’Insee.